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Culture

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Culture

    

     Se situant au Moyen-Orient et zone de passage par excellence, l'Iran a été un lieu de rencontres culturelles, spirituelles et politiques entre l'Orient et l'Occident. Asiatiques (les habitants de l'Iran avant l'arrivée des Iraniens), Sémites, Aryens, et plus tard Grecs, Arabes, Turcs, mongols et Afghans déferlent sur ces terres, les peuplent, se les disputent, s'y taillent des empires immenses dont les épopées d'Alexandre, de Gengis Khan ou de Tamerlan donnent la mesure.

     Pour le linguiste et l'historien en effet, l'Iran n'est pas que le territoire politique ainsi dénommé aujourd'hui. C'est tout le domaine auquel s'est étendue la civilisation iranienne, en premier lieu l'Afghanistan, mais aussi l'Inde septentrionale, puis, au delà de l'Amou-daria, le pays de Boukhara et Samarkand et, plus à l'est encore, jusqu'en plein Turkestan chinois, les vastes régions formant ce qu'on appelle l' "Iran extérieur". Des invasions ont constamment recouvert l'Iran, et l'ont dévasté et reconstruit par la suite. Aux conquêtes civilisatrices s'ajoutent les invasions dévastatrices qui ont toutes plus ou moins introduit des éléments importants dans le peuplement et la culture. La conquête qui marqua le pays le plus, c'est celle des Arabes qui apportèrent avec l'islam un des éléments essentiels de la civilisation d'aujourd'hui. Ainsi, l'actuelle culture iranienne est un ensemble des cultures lointaines et proches du pays.



     Historiquement l'Iran existe avant l'arrivée des Iraniens (Aryens). Les Iraniens ont donc imposé leur religion, leur langue, leurs mœurs et leurs noms à une population originelle dont ils ont pourtant
recueilli l'héritage culturel et très certainement ethnique. Aujourd'hui encore l'Iran est le type même d'un empire, réunissant des peuples très divers, mais qui sont amalgamés par l'usage croissant du farsi, dialecte de la province du Fars (la forme arabisée de Pars), région qui a donné son nom au pays (la Perse). Le farsi a joué en Iran le rôle tenu chez les Français par le dialecte de l'Ile-de-France.
     Tout au long de son histoire, l'Iran n'a jamais été colonisé, même à l'époque où les puissances étrangères le dominaient, non seulement il a conservé son identité propre et son originalité mais il a absorbé à chaque fois l'envahisseur apportant à celui-ci une richesse philosophique et artistique, scientifique et religieuse qu'il n'avait jamais connue. Au début du 13e siècle, les Mongols, sous la conduite de Genghis Khan, détruisirent beaucoup de villes et de nombreuses sources écrites sur les sciences persanes, mais ses successeurs, les Ilkhanides (1253-1335), furent paradoxalement d'actifs protecteurs de l'art et de la  culture persanes laissant derrière eux de somptueux monuments et un riche héritage culturel, Tamerlan détruisit également tout sur son passage mais ses successeurs, les Timourides (1381-1505), se transformèrent en véritables mécènes. C'est grâce à la richesse de la culture du peuple iranien que cela put être possible.


     Dès l'avènement de l'islam, les Iraniens contribuèrent activement à la propagation et à l'enrichissement de la culture islamique dans le monde même de l'islam. Pendant les périodes où les centres du califat arabe étaient en plein épanouissement, l'Iran fut un centre culturel, scientifique et artistique, raison pour laquelle, il a toujours joui d'une situation privilégiée et distinguée en tant que pays islamique. En visitant l'Iran, vous constaterez à quel point sa culture se distingue de celle des autres pays musulmans. Les écoles scientifiques et les foyers culturels de l'Iran ont offert au monde de grands savants et d'illustres penseurs. Parmi les gens célèbres du pays, on peut citer  Avicenne, Razi (Rhazès), Farabi, Birouni, Khadjé Nassir-é Toussi, Kharazmi, Omar Khayyam, Saadi, Hafez, Movalvi et Molla Sadra.
     La meilleure façon pour connaître la culture iranienne, c'est prendre contact direct avec eux. On apprendra ainsi ce qu'on ne saurait trouver dans aucun livre. En principe la famille iranienne est hospitalière et dès les premiers abords, on peut entrer dans la famille et prendre connaissance de son mode de vie. Constituant un trait caractéristique de la culture iranienne, l'hospitalité est en vérité l'une des richesses de ce pays. Les Iraniens pratiquent l'hospitalité envers les étrangers comme un devoir et observent un code de politesse dans les détails duquel le visiteur se perd. Pour mieux connaître la culture iranienne, étudiez les sujets présentés ci-dessous. Ils représentent chacun une partie de la culture du pays.

 

Bazar

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Thèmes particuliers

Zour Khaneh (maison de la force)

Tchaï khaneh (maison de thé )

Novrouz (Nouvel An)

Achoura

Bazar                                                  

     Le bazar est l'un des chefs d'oeuvres de l'architecture iranienne. Dans toutes les villes d'Iran, il y a des bazars. Autrefois les bazars étaient situés dans le centre et constituaient la cour commerciale de la ville. Aujourd'hui les bazars qui ont conservé ce rôle sont rares.

     Autrefois les bazars se composaient d'une allée principale et de plusieurs allées transversales. De chaque côté de l'allée il y avait des ruelles parallèles à cette dernière, dénommées "ruelles de caravanes". L'allée principale du bazar donnait en général sur la route qui conduisait à l'entrée principale de la ville et les caravansérails s'édifiaient entre l'allée principale et les ruelles de caravanes. Ainsi les caravanes arrivaient directement aux caravansérails  et en sortaient de même.  La règle islamique de la concentration des commerces en un lieu unique, de leur ségrégation par professions dans certains bazars, est encore respectée. Les bazars sont toujours le centre de la vente de l'artisanat et le quartire le plus animé de la ville.

     Le plus grand bazar de l'Iran est celui de Tabriz. Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir ncore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Caravansérail

     Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir encore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. Ces constructions, souvent fortifiées, offraient une protection efficace contre les attaques de bandits. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Qanat

     Le problème de l'approvisionnement en eau se posait déjà à une époque très ancienne en Iran . Pour étendre au maximum dans les plaines les possibilités de culture, les Iraniens sont passés maîtres dans la technique des galeries d'amenée des eaux souterraines, les qanâts. En Iran ces derniers ont vu le jour sur le plateau central vers le 8e siècle av. J.-C. et sont vraiment la technique nationale iranienne d'utilisation des eaux.

    Une solution bien adaptée au pays a été développée et reste aujourd'hui, à certains endroits, presque inchangée : la construction de conduites souterraines, ou qanâts, qui permettent de capter l'eau des nappes de piedmont (plaine alluviale glaciaire de pente faible) et de l'amener plus loin vers l'aval de la plaine. Il faut d'abord creuser un puits jusqu'à une source souterraine située en amont de l'endroit à irriguer puis un tunnel permettant d'apporter l'eau selon une inclinaison très douce, 0,5° au km. Le cours du qanât peut être suivi à la surface par une série de puits creusés, à intervalles réguliers, qui permettent aux ouvriers de respirer sous la terre, d'évacuer les déblais et d'entretenir les canaux.

       Certains qanâts peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres (maximum de 150 km dans la province de Khorassan) et descendre jusqu'à 300 mètres de profondeur (la meme région). Beaucoup d'oasis sont entièrement pourvues en eau par ces qanâts et ne dépendent pas de puits ou de sources naturelles. Le pays en compterait des milliers. Vu d'avion leur tracé apparaît très clairement, jalonné par l'alignement des alvéoles boursouflées qui sont les orifices des puits.

       La convergence des qanâts, organisée vers des points appropriés, permet de développer de grandes oasis car la vie iranienne est placée tout entière sous le signe de l'aridité. Un critère significatif en est la limite de l'agriculture dépendant des pluies. La plus grande partie du pays se trouve au-delà de cette limite, et la culture n'y est possible qu'avec le secours de l'irrigation. Auparavant, le surplus de l'eau était orienté vers divers quartiers à tour de rôle pour remplir les réservoirs publics.

       Non seulement la réparation des anciens, mais même la construction de nouveaux qanâts demeure une nécessité et une pièce maîtresse de toute l'utilisation des eaux. Les calculs de rentabilité montrent que la rentabilité de la construction de nouveaux qanâts s'échelonne entre 7% et 25% par an, soit nettement plus que bien des barrages importants, surtout en année sèche. Le débit total des qanâts iraniens est évalué de 5 à 900 lit/sec.

     Le développement des procédés traditionnels, à côté des techniques nouvelles, demeure un impératif. L'édification et l'entretien des qanâts  posent des problèmes financiers considérables aux paysans. Elles doivent être assurées par des coopératives paysannes, aidées par des subventions gouvernementales sinon bientôt cette technique tombera dans l'oubli. Avec le développement des centres urbains beaucoup de qanâts ont été couverts par les constructions. Récemment on a eu recours à des puits profonds atteignant la nappe phréatique et amenant l'eau en surface avec des motopompes, mais les agriculteurs préfèrent les qanâts aux puits car ils n'ont besoin ni de carburant ni d'électricité pour couler sans arrêt.

Hammam

     Le hammam est une institution populaire des plus vivantes en Iran . Le plus ancien que nous connaissons est celui du palais Tatchar de Darius à Persépolis. Cette invention Iranienne a progressivement séduit tout l'Orient. C'est un lieu de détente accessible à tous, qui offre beaucoup plus que le service fonctionnel d'un bain douche municipal. Le hammam fait partie de la vie de tous les jours, des rites du mariage et des relevailles (convalescence) en un mot, on ne va pas uniquement au hammam par hygiène, mais bien pour une sorte de rénovation du corps, une manière de purification. A vrai dire, on y va aussi pour se distraire, pour retrouver des amis, pour bavarder. Certaines heures sont réservées aux femmes, d'autres aux hommes.

     Vous vous déshabillez, ne gardant pour tout vêtement que le "long" la grande étoffe rouge qui sert de pagne. Le client se livre d'abord à un prélavage consciencieux et lorsqu'il est prêt, il appelle le karégar qui se met à le masser avec vigueur, faisant craquer les articulations, pétrissant le dos et la poitrine d'une main experte. Ensuite, tandis que le baigneur repose sur le côté, l'impitoyable kissé kèche saisit un gant rêche enduit d'une argile spéciale, la "séfid ab" et se met en devoir de gommer les peaux mortes et les dernières impuretés de la peau. Le patient est alors savonné avec un nouet moussant (linge dans lequel on a placé une substance pour la faire infuser) puis sans crier gare, rincé à grands seaux d'eau très chaude. On sort de l'aventure détendu et léger. Les soigneurs masculins s'occupent des hommes, tandis que des femmes prennent soin de la gente féminine. Les mères de famille apprécient grandement le hammam qu'elles fréquentent avec toute leur progéniture. Elles y restent des heures, y rencontrent leurs amies, s'y font apporter du thé et des douceurs et papotent à en perdre haleine. Les hammams se composent :

- d'une salle d'entrée située au fond d'un couloir sinueux qui semble s'enfoncer dans les entrailles de la terre,

- d'une salle chaude comprenant un réservoir d'eau chaude et un réservoir d'eau froide,

- Au milieu de la salle d'entrée, servant aussi de vestiaire,  il y a un joli bassin avec des jets d'eau rafraîchissants.

     Malheureusement, les hammams traditionnels ne fonctionnent plus car les salles de bains les ont remplacés. Pour conserver le souvenir agréable des hammams d'antan, plusieurs d'entre eux se sont transformés en maison de thé.  

Badguir

     Les Iraniens utilisaient au mieux les données de la nature. La chaleur torride dans les villes désertiques de l'Iran a causé l'apparition des badguirs (tours du vent), ancêtres de la climatisation. Elles sont construites sur les toits et sont percées d'une série d'ouvertures dans la partie supérieure.        Les tours du vent sont un système de ventilation extrêmement efficace. Elles sont destinées à recueillir et à faire circuler le moindre souffle d'air dans les habitations. Le vent pénètre dans la tour placée parfois au-dessus d'un bassin d'eau, rafraîchissant ainsi l'air.  Les Iraniens ont inventé des réfrigérateurs pour boire glacé tout l'été, grâce aux réserves de neige ou de glace qu'on emmagasinait l'hiver dans des souterrains.

Yakhdan

     Certaines villes désertiques comme Kerman abritent des vestiges de yakhdan (glacière) qui sont en brique cuite. Elles sont ovales et enterrées à moitié. A côté de chaque glacière, il y a de grands murs pour ombrager les canaux peu profonds se trouvant à leurs pieds. Les jours où la température descendait au dessous du zéro, on mettait de l'eau dans les canaux et lorsqu'elle était gelée sous l'effet du froid on transférait les blocs de glace dans la glacière pour les conserver pendant l'été. Parfois même, on pressait la neige pour en faire la glace.

sari

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

La Caspienne

     La mer Caspienne, avec une surface de 424 200 km² et d'une profondeur moyenne de 170 m, est le plus grand lac du monde. Elle se partage entre l'Iran, l'Azerbaïdjan, la Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan. Les côtes de la Caspienne s'étendent sur 657 km en territoire iranien. Le rivage méridional de la Caspienne s'étend comme une bande couverte de belles forêts denses. A l'heure actuelle, le territoire iranien comprend 7,6% de forêts (12 526 282 km²) dont 19% sont constituées par les forêts du sud de la mer Caspienne.

     Les provinces de Guilan, de Mazandaran et de Golestan occupent toute la zone côtière du nord de l'Iran. Elles s'étendent respectivement d'ouest en est et présentent une topographie variée. La côte reçoit de 1500 à 1800 mm de précipitations par an et se prête à la culture du riz, du thé, du coton, des olives et des agrumes. La mer Caspienne se situe à une trentaine de mètre au-dessous du niveau de mer. L'occupation humaine sur la côte est très dense.

     La chaîne de l'Alborz, qui constitue un obstacle très difficile entre le plateau iranien et les basses terres du littoral de la mer Caspienne, empêche les nuages de la mer d'atteindre l'intérieur du pays. En conséquence, si les flancs nord de l'Alborz sont recouverts d'épaisses forêts, ses flancs sud sont pratiquement dénués de végétation. Le versant nord du massif abrite une faune importante. La chaîne se prolonge du nord-ouest au nord-est où les montagnes sont moins hautes. Les contrastes s'établissent alors de l'ouest en est, en fonction de l'humidité plus ou moins grande, de la densité du tapis végétal et des groupes ethniques.

     L'Alborz compte plusieurs pics, au-dessus de 4000 mètres, dont le plus haut est le Damavand (5671 m), le point culminant du pays. La traversée de l'Alborz par la route permet non seulement de voir des paysages spectaculaires, mais d'apprécier la rapidité avec laquelle se fait la transition d'un climat désertique à un climat presque sub-tropical. Quelque soit l'itinéraire choisi pour traverser la montagne, les impressions sont puissantes à l'entrée dans la plaine. La côte caspienne est une destination de week-end et de vacances très prisée des Iraniens, surtout des habitants de la capitale. Les forêts et les montagnes de la région se prêtent à de belles randonnées. Ici, il ne faut pas chercher de vestiges archéologiques intéressants ; on va au nord pour voir l'Iran verdoyant!

Racht


     Racht est la capitale de la province de Guilan. C'est autour de la grande plaine du delta du Safid Roud, la plus vaste du littoral caspien, que s'est constitué l'unité régionale du Guilan. La province occidentale de Guilan (littéralement, le pays des Guils) est très montagneuse et la population est concentrée autour de Racht, la ville la plus active et la plus peuplée de la côte caspienne.

     Racht connut l'apogée de sa prospérité à la période qadjar (1795-1925) grâce au commerce avec la Russie. La proximité de la Russie a eu une certaine influence sur l'histoire du Guilan. Avec 1800 mm de précipitations, Racht est la ville la plus humide du pays. Les habitants du Guilan parlent le guilaki, un dialecte persan. Sans grand attrait, Racht est le point de départ idéal pour sillonner les environs, surtout Massouleh (57 km) et Bandar-é Anzali (33 km).

     En dehors du riz, la grande ressource traditionnelle du Guilan était la production des cocons de soie, une activité maintenant fort réduite. Le Guilan est célèbre pour ses oliveraies (autour de Roudbar), ses rizières et ses plantations de thé (autour de Lahidjan). Mais le produit le plus renommé de la région est sans doute le caviar, la perle noire. La pêche est plus ou moins pratiquée sur toute la rive sud de la Caspienne. Les pêcheries du Guilan furent considérablement développées par les Russes au 19e siècle.

Bandar-é Anzali

      Le port principal de la mer Caspienne est Anzali, situé à 33 km de Racht. C'est à partir de la fin du18e siècle que le commerce, désormais russe, fixe son point d'ancrage à Anzali. Les Russes, décidés à régner en maîtres sur le commerce en mer Caspienne, établirent un comptoir commercial à Bandar-é Anzali, profitant ainsi de la situation exceptionnelle de ce port. La ville connut alors un véritable essor et devint le grand port du sud de la Caspienne. Anzali a encore aujourd'hui des activités commerciales avec les Etats de l'ancienne Union soviétique. Le principal attrait d'Anzali est sa lagune qui est l'une des régions les plus importantes de l'Iran pour le passage d'oiseaux migrateurs. Anzali possède une grande usine de production de caviar, gérée par la "Compagnie iranienne de la pêche".

Les attractions secondaires du Guilan :

Le mausolée de Cheïkh Zahed (Lahidjan)

Les champs et les fabriques de thé (Lahidjan)

Le musée de l'histoire du thé d'Iran (Lahidjan)

Le mausolée de Tchahar Ovliya (Quatre Gardiens) à Lahidjan

Le mausolée de Seyed Djalal-é Din , lieu de pélerinage le plus important de la région caspienne (Astaneh-é Achrafiyeh)

Le bazar des poissonniers (Anzali)

Sari

     Sari est la capitale de la province de Mazandaran. Dans sa partie occidentale, le Mazandaran ressemble passablement au Guilan. Cependant, le climat devenant plus sec au fur et à mesure que l'on progresse vers l'est, les cultures changent, les champs de blé, les arbres fruitiers et les agrumes remplacent peu à peu le thé. Aujourd'hui, grâce à la liaison routière avec Téhéran, l'ouest du Mazandaran comprend trois des destinations favorites des habitants de la capitale pour leurs vacances: Ramsar (célèbre pour sa station balnéaire), Tchalous (réputée pour sa route impressionnante) et Kalardacht (le paradis de la Caspienne). Une très belle route de montagne relie Tchalous à Téhéran (195 km). La route qui s'élève en lacets, procure de magnifiques points de vue sur les montagnes et les vallées.

     Les monuments de Mazandéran ne présentent pas un grand intérêt archéologique pour les touristes de passage. Il ne s'agit que de trois tours funéraires à Sari (les mausolées de Abbas, de
Yahya
et de Soltan Zeïnol Abédin) et le mausolée de Mir Bozorg à Amol.

Gorgan

     Gorgan est la capitale de la province de Golestan. La province orientale de Golestan est géographiquement plus variée que le Guilan et le Mazandaran . Cette zone a été, de par sa géographie, ouverte aux courants venus de l'Asie centrale. Le Golestan s'élargit considérablement à l'est pour rejoindre la vaste steppe turkmène qui s'étend jusqu'en Asie centrale. A partir de la baie de Gorgan et de Bandar-é Torkaman (port Turkmène) s'ouvre une large plaine fertile, prise entre les montagnes au sud et le Torkaman Sahara au nord.    

     Autrefois, Gorgan occupait une position clé dans cette zone frontière entre les plaines côtières fertiles aux populations sédentaires et ces étendues de steppes, terre des Turkmènes nomades, aujourd'hui sédentarisés mais bien présents. Gorgan devint une étape caravanière importante et le grand marché des Turkmènes nomades, le lieu de rencontre de deux modes de vie opposés.

    Mais cette position lui a également valu d'être la cible des nombreuses incursions armées des Turkmènes, particulièrement au 19e siècle. Malgré le nombre important de Turkmènes qui s'y sont installés, Gorgan présente un caractère plutôt iranien.

     Sans grand intérêt, Gorgan vaut surtout pour ses environs qui offrent des particularités qu'on ne retrouvera nulle part ailleurs en Iran. Le paysage le plus frappant, sinon le plus attirant de la région est la steppe des Turkmènes, immense tapis d'herbe qu'il faut voir au printemps, déployant jusqu'aux limites de l'horizon son vert intense. Le monument le plus important de la région est Gonbad-é Kavous (dôme de Kavous), la plus spectaculaire de toutes les tours funéraires de l'Iran, situé à 93 km de Gorgan.

Les sites secondaires du Golestan :

Le Bazar (Gorgan)

La mosquée du Vendredi (Gorgan)

Bandar-é Torkaman qui doit sa renommée notamment à sa production de caviar.

QOM

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

QOM

     Qom est la capitale d'une province du même nom. Dès le 7e siècle, la ville devint un important centre chiite et après la mort en 816 de la sainte Ma'soumeh, la sœur de l'imam Reza (le huitième imam des chiites), elle connut une grande réputation surtout lorsque la dynastie safavide, au 17e siècle, fit construire et orner un magnifique sanctuaire sur sa tombe et favorisa les pèlerinages. Deuxième ville sainte du pays après Machad, Qom est le berceau de la Révolution Islamique et le centre des études religieuses de l'Iran et celui des études chiites du monde. Qom attire étudiants et érudits chiites du monde entier.

     Avec l'expansion de l'islam chiite en Iran, les mausolées ou imamzadeh qui signifient "descendants d'Imam" sont devenus peu à peu des lieux de pèlerinage. L'un des symboles d'affectivité et de sincérité des Iraniens, adoptant la philosophie d'imamat (l'existence de douze Imams descendants et successeurs du Prophète), est la construction de ces mausolées en les ornant avec finesse. En Iran, les imamzadeh jouent un rôle efficace dans le développement du tourisme interne.

     Le mausolée de Ma'ssoumeh est fréquenté par les pèlerins locaux et étrangers. La vie économique et sociale de Qom y'est étroitement liée. Tout au long de l'année, mais surtout lors des grandes cérémonies religieuses, le tombeau attire des foules de pèlerins venus de tout l'Iran. L'entrée dans la cour du sanctuaire, avec l'autorisation du bureau des relations internationales, est possible. A Qom toutes les femmes sont revêtues de tchador et dans le mausolée le tchador est obligatoire.

Persépolis

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Persépolis

     Nous passerons devant des fantômes de palais où, jadis, habitaient les maîtres de la Terre, et, aux abords, veillent depuis plus de deux mille ans des colosses à grandes ailes, qui ont la forme d'un taureau, le visage d'un homme et la tiare d'un roi. Nous passerons, mais, alentour, il n'y a rien, que le silence infini des foins en fleur et des orges vertes. Pierre Loti

     Persépolis, la cité antique la mieux préservée de Perse, est sans aucun doute le plus impressionnant de tous les sites archéologiques en Iran par la taille et la nature de ses ruines. La visite de Persépolis est le but premier de tous les touristes européens. Si l'histoire et la culture de la Perse antique vous intéressent, ce sera une des meilleures visites de votre vie à condition d'avoir un bon guide. Persépolis est classée par l'Unesco.

     Persépolis fut fondée, en 518, par Darius le Grand (522-486 av. J.-C.), le neuvième roi de la dynastie achéménide (550-330 av.). Le septième roi de cette dynastie, Cyrus le Grand (550-529 av.), unifia le plateau iranien et établit le premier grand empire d'Iran qui arriva sous le règne de Darius à son apogée, en s'étendant de la vallée de l'Indus à la Grèce, de l'Asie centrale à l'Afrique du Nord-est.

     Persépolis est l'œuvre de Darius, de son fils Xerxès (486-465 av.) et de son petit fils Artaxerxès Ier (465-424 av.); les autres rois achéménides n'apportèrent plus que quelques modifications peu importantes. La majeure partie des travaux de construction s'échelonnèrent sur une centaine d'années (la durée du règne de Darius, Xerxès et Artaxerxès), mais la construction de Persépolis ne s'acheva, en fait, jamais.

     Les Achéménides avaient plusieurs capitales : Suse (la capitale politique et administrative), Hamédan (le siège d'été) et Persépolis (le siège provisoire de printemps). En vérité, construite pour symboliser la puissance et la gloire du plus vaste empire de l'Antiquité, Persépolis était destinée uniquement aux fêtes nationales de Perse dont la plus importante était Novrouz, le Nouvel An. Lors de ces célébrations, les envoyés de tous les Etats vassaux de l'empire achéménide venaient présenter leurs offrandes aux souverains achéménides. D'après tous les historiens, Persépolis fut incendiée et détruite, en 330 av. J.-C., par Alexandre le Grand et ne fut jamais reconstruite et réoccupée. Les fêtes fastueuses qui s'y déroulèrent en 1971, avaient été organisées à l'occasion du 2500e anniversaire de la monarchie perse.

  • La terrasse

  • les murs d'enceinte

  • L'escalier d'entrée

  • La Potre des Nations

  • L'Avenue des Gardiens

  • Le secrétariat

  • La Porte Inachevée

  • Le palais des Trente deux colonnes

  • Le palais des Cent colonnes

  • Le palais Apadana

  • Le palais Tatchar

  • Le palais Hadich

  • Le palais de la Reine

  • La trésorerie

  • Les tombeaux

  • La caserne

  • L'écurie royale

  • Les citernes et les canaux d'égout

Neïchabour

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Neïchabour

     Construite par le roi sassanide Chapour Ier au IIIe siècle, Neïchabour fut à l'époque isalmique capitale du Khorassan. Elle fut aussi, sous les Seldjoukides, un des grands foyers intellectuels de l'Islam. A l'enseignenemt mystique de soufis renommés s'ajouta celui dispensé par le collège de la Nézamiyah, fondé au XIe siècle par le grand vizir Nézam olmolk, où professaint des savants illustres. En 1221, les Mongols exterminèrent la population, massacrant jusqu'aux chiens et aux chats et en symbole de l'anéantissement de la ville qui leur avait résisté, ils nivelèrent le sol où de l'orge fut semée. Neïchabour était autrefois l'une des étapes de la Route de la Soie.

     A 120 km au sud-ouest de Machad est située Neïchabour où se trouvent les tombeaux des poètes Omar Khayyam, Attar et du célèbre peintre contemporain Kamal olmolk. Les fameuses carrières de turquoise de Neïchabour sont dans le massif de Binaloud. Les bijoutiers professionnels du monde connaissent la « turquoise persane » de Neïchabour considérée comme la meilleure du monde. En direction de Neïchabour, on visitera les villages de Fakhr Davoud (un caravansérail et l'atelier de tapis) et de Ghadamgah (un lieu de pèlerinage). Neïchabour conserve aujourd'hui sa vocation essentiellement agricole.

Meymand

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Meymand

     Le village de Meymand ainsi que ceux de Massouleh, Abyaneh et Kandovan sont intéressants par leur situation géographique et leur style architectural. Ce sont les plus beaux villages de l'Iran. Ce site est très tranquille car la plupart des habitants l'ont quitté. Pourtant, les jours fériés, il est visité par les touristes iraniens mais rarement par les touristes étrangers, car pour la visite il faut faire un sacré détour. Mais de l'avis de tous les touristes qui l'ont visité, le détour vaut la peine.

     Situé dans la province de Kerman, Meymand se trouve entre Chahr-é Babak et Rafsandjan. L'une des particularités de ce village, c'est que toutes les habitations et tous les lieus publics sont troglodytes. Le village date de 3 e millénaire av. J.-C. et dans les montagnes de Meymand, on a découvert des dessins rupestres ayant une ancienneté de 9000 à 12000 ans.

     Etant nomade, la population du village change de saison en saison et vit principalement d'élevage. Contrairement aux autres nomades du pays qui se déplacent deux fois par ans, les nomades d'ici se déplacent trois fois. En plein hiver ils restent dans les grottes, au printemps il vont aux champs agricoles et aux jardins et en été et en automne, ils vivent dans les bergeries.

     Le village compte des monuments historiques tous taillés dans le rocher : temple du feu, hammam public, école, mosquée, hosseïnieh (un lieu destiné aux cérémonies religieuses commémorant le martyre de l'imam Hosseïn). Meymand jouit au printemps et en été d'un climat frais et le reste de l'année étant très rude.

     Une grotte est transformée en musée anthropologique, une deuxième consacrée au feutrage et trois autres transformées en guest house. L'école compte 3 grottes servant de classe et de bureau. La plus grande classe mesure 5,5 m de côté. L'ancien hammam public est situé à côté de la rivière, mais il ne fonctionne plus. La mosquée du village date de 1824 et mesure 120 m² de superficie.

Maison de la force

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Maison de la force

L'introduction

    “Bien penser, bien parler, bien agir”. Cette belle formule, d'origine zoroastrienne, servait de base à l'éducation des jeunes iraniens et à l'édification d'une vie enrichie par l'effort et le respect d'une éthique hautement humaine. Le corps sainement développé par des exercices appropriés devenait apte à défendre le sol national et à se dresser contre l'agresseur.

     Une des survivances les plus curieuses et les plus intéressantes de l'Iran ancien est la fréquentation des zour khaneh (maison de la force). Le sport traditionnel de l'Iran, bâstâni (antique), se déroulant dans le zour khaneh, est entré dans les mœurs pour aguerrir le corps et le préparer à la lutte. Les gens qui s'y trouvaient, cultivaient leur esprit en même temps qu‘ils exerçaient leur force et leur adresse. Le zour khaneh se profila au cours des siècles comme une école d'apprentissage parfaite pour la vie et joua un rôle de conservation des valeurs morales et mystiques.

     Tout autant que la langue et la littérature persanes, que la miniature, que les beautés d'Isfahan et de Persépolis, le zour khaneh est significatif d'un état d'esprit et d'une civilisation. Parmi les sports actuels, le zour khaneh a une place de choix et ne cesse jamais d'affirmer sa vitalité et permet aux Iraniens de garder les traditions chevaleresques de leurs ancêtres. Elle tient à la fois du sport, de l'expérience religieuse, de la littérature et du théâtre.

     Persuadé de l'incontestable originalité du zour khaneh, de son importance et de son efficacité, on y prête actuellement une particulière attention. De nos jours, les zour khaneh attirent encore de nombreux fervents appartenant à toutes les couches de la société.

L'origine du zour khaneh             

     La nécessité de la défense, voire de l'attaque, obligeait nos ancêtres à pratiquer les exercices physiques d'une manière continue et vitale. C'est ainsi que fut créé un sport avec instruments et accessoires, copiés sur l'attirail du guerrier et adaptés à l'espace restreint du zourkhaneh afin d'entraîner les jeunes à des performances.

     “Les jeunes perses apprennent l'équitation et le tir et ils sont durement entraînés à la force et à l'endurance”, notait Hérodote. Par Ferdovsi (940-1020), le plus grand poète épique de la Perse, nous savons qu'Ardéchir Ier (224-241), le fondateur de la dynastie des Sassanides (224-642), obligea l'ensemble de ses sujets à pratiquer le zour khaneh et les arts du pahlavan (athlète-chevalier).

L'Ayyari et le ma'réfat : le bien et le beau

     Au 7e siècle, l'invasion arabe obligea l'Iran à regrouper ses forces. Les Arabes muselèrent toute forme de patriotisme mais une chevalerie, l' ayyari , se constitua rapidement et peu à peu se réorganisa en mouvement politique et retrouva les règles qu'elle avait promulguées dès sa fondation sous les Parthes (250 av. J.-C.–224 après J.-C.). L'ayyari prit selon les époques des visages variés dont le premier nous est attesté par le Livre des Rois de Ferdovsi.

     L' ayyar pour le poète furent Rostam partant seul à la quête de son fils en terre ennemie, ou Guive allant dans le repaire de l'adversaire pour y trouver la trace d'un prince persan enlevé. Ces croisades solitaires ponctuées d'actes héroïques sont typiques de la chevalerie telle que l'envisageait Ferdovsi. Rostam, le héros fabuleux, continue à vivre dans l'imagination et le cœur des Iraniens. Tels furent l'Achille des Grecs, le Siegfried des Germains, le Roland des Francs, véritables portraits de héros nationaux.

      Dans la chronique de Qabous Nameh , écrite au 10e siècle, on trouve une autre explication de l'ayyari: “… Est reconnu ayyar celui qui possède les qualités nécessaires: courage et virilité, effacement des intérêts personnels au profit de ceux de la communauté, sens de l'amitié et de la fraternité, pureté et miséricorde, penser juste et parler droit, reconnaissance envers l'hôte qui a placé devant lui la nappe du pain et du sel (Un dicton persan dit: Il ne faut pas trahir celui dont on a mangé le pain et le sel.). L'ayyar n'est pas désarçonné par les coups du sort. L'analyse approfondie du cours du monde doit lui prodiguer un enseignement fructueux”. Le moraliste résume son propos en une formule “sagesse, droiture, force harmonieuse”. Tous ces actes nobles qui devaient être joints à la force physique et qui étaient courants dans les zour khaneh s'appellent "ma'réfat" .

     Les ayyar, prompts à flairer les bourrasques pour la paix de leur pays et aguerris à tous les exercices martiaux, prirent au 10e siècle les armes contre les Arabes et jetèrent les bases de l'hégémonie nationale. A cette époque, des confréries chevaleresques se constituèrent et formèrent une chaîne qui, encerclant tout le plateau iranien, plongeait ses ramifications au cœur même de Bagdad . Leur action se traduisit d'abord par leur allégeance au chiisme, puis aboutit au retour des persécutions armées.

     L'influence de cette chevalerie fut non seulement dans ce regroupement des forces mais aussi pour la sauvegarde des traditions nationales et pour la propagation de la foi chiite lorsque les souverains du pays s'efforçaient de propager la doctrine sunnite. Le zour khaneh devint alors un lieu de rencontre pour les opposants aux régimes sunnites. C'est pour cette même raison que le zour khaneh fut interdit et les Persans le pratiquaient en cachette. Protestation virulente contre l'hégémonie arabe, le chiisme devint le fanion du patriotisme théocratique persan dont les ayyar assurèrent le triomphe. L'apogée du zour khaneh fut atteint sous la dynastie safavide lorsque le chiisme devint religion d'Etat.

      Malmenée par des troubles successifs, l'ayyari subit un déclin sensible mais recouvra ses forces sous l'autorité des Ilkhanides (1265-1353), les successeurs de Genghis Khan. Dans le zour khaneh, à nouveau, on forgeait  des hommes musclés capables de prendre les armes. A cette époque, la chevalerie se codifia par des traités qui en formulaient les règles.

     Etant d'un grand secours pour les victimes de la cruauté et des exactions mongoles, les chevaliers malgré une dure oppression se rebellèrent et installèrent le mouvement des Sarbédaran (1337-1381), les pendus. Les Sarbédaran se sacrifiaient pour sauver les autres.

Le Chatéri : les pieds ailés

     Les écoles de chater inspirent l'institution du zour khaneh tout autant que les principes de l'ayyari ou du pahlavan. De tout temps la profession de chater (messager) fut entourée de la considération générale. Les adolescents, qui avaient les talents requis pour devenir chater, étaient entraînés par des maîtres-messagers chevronnés qui appartenaient également aux associations d'ayyar et faisaient de leurs élèves des preux aguerris.   L'apprentissage des messagers était couronné par une cérémonie solennisée par la présence du chah.

     Il y a près d'un siècle que les chater ont disparu de l'Iran. Ils escortaient les voyageurs isolés, les caravanes de commerçants et de pèlerins et les protégeaient contre les dangers des grands chemins et les traquenards des brigands. Cautionnés par un code de l'honneur chevaleresque, les messagers risquaient leur vie pour secourir les personnes en danger. Ils ont été remplacés par les moyens modernes de sécurité mais n'en gardent pas moins un grand prestige dans les mémoires.

Le soufisme

     Si le dôme des zour khaneh s'inspire des coupoles des monastères de derviches, ce n'est pas par hasard. L'aménagement intérieur du gymnase évoque la salle de réunions des soufis. Ici comme là, on trouve une arène que domine une chaire.

     Les exercices du zour khaneh se déroulent dans une fosse souvent octogonale d'un mètre de profondeur environ. Il faut y voir la mise en pratique des maximes professées par certains derviches, qui vivent dans une complète humilité, couchant à même le sol afin de ne pas oublier les modestes origines de l'homme et la fragile folie des honneurs. Ainsi, les athlètes touchent de leurs pieds et de leur dos le sol de l'arène pour mesurer le peu de chose qu'est la force d'un corps sorti de l'argile, et qui retournera en poussière. L'arène était autrefois soit à quatre côtés, comme la tombe d'Ali (le premier Imam des chiites), soit hexagonale à l'image du mausolée de son fils Hosseïn (le troisième imam des chiites). Dès le début de l'hégémonie arabe, les Iraniens se préparèrent à la guerre dans cette fosse qui leur rappelait les dernières demeures des saints chiites. Il est à noter que le sol de la fosse était autrefois couvert de sable, mais il est aujourd'hui cimenté.    

     Le rostre, situé à l'entrée du zour khaneh où prend place  le morched (guide) est une réplique des chaires que l'on élevait dans les ermitages de derviches et les maisons de thé pour commémorer les grandes heures du chiisme. Le morched rythme à coups de tambour et de cloche les mouvements gymniques en déclamant des distiques épiques et mystiques ou des prières.

      Aux dures époques de domination étrangère, l'évocation des noms de Mohammad, Ali et de ses descendants, ponctuant les exercices des athlètes, étaient autant de cris d'espoir en un futur meilleur, car l'adhésion au chiisme fut pour l'Iran une des arcanes de sa personnalité. Vivant leur religion, il leur était impensable de se livrer à l'exercice physique sans lui donner un sens dévot, matériellement garanti par la forme du zour khaneh et la présence de la chaire, et illustré par la stricte obédience aux préceptes chiites.

   Les relations entre membres d'un zour khaneh sont calquées sur les liens qui unissent une confrérie soufie. Le morched est l'équivalent du cheikh désignant le maître d'une secte. La Voie mystique est caractérisée par des étapes successives qui vont de la recherche jusqu'à l'anéantissement dans l'amour divin. Les fervents du sport antique passent par des degrés et connaissent un long apprentissage.

La hiérarchie dans le zour khaneh

     La hiérarchie dans les zour khaneh est basée sur l'ancienneté de l'athlète et son accomplissement. Le disciple du zour khaneh, lorsqu'il commence ce sport est novtcheh (novice). A la fin de cette période, le novtcheh deviendra nov khasteh (adolescent) et jouira déjà d'une certaine considération parmi les athlètes. En préservant dans ses efforts pour obtenir la maîtrise de soi, le jeune homme sera élevé au rang de khod sakhteh , celui qui s'est fait lui-même et qui est compté maintenant parmi les hommes vaillants et généreux. Le khod sakhteh accompli est le pichkesvat (pionnier, en général celui qui est plus âgé et qui a plus d'expérience), second dans la hiérarchie du gymnase. Le pahlavan (mot qui veut dire brave), premier dans la hiérarchie, est celui qui enseigne les novices et qui guide les adolescents.

     L'entrée du khod sakhteh, du pichkesvat et du pahlavan est saluée par un battement de tambour et un tintement de cloche, puis le morched demande à l'assistance de manifester sa déférence à l'égard du héros en psalmodiant la formule consacrée qui s'appelle "salavat ": ”Puisse la miséricorde divine s'étendre  sur Mohammad et toute sa descendance!” C'est pourquoi ils portent également le titre de salavati ou encore “maître de la cloche et maître du tambour”.

     Les pahlavan, unanimement adorés des foules, briguaient le titre du djahan pahlavan , c'est-à-dire "champion du monde". Tous ceux qui ont été élevés à cette gloire sont autant de symboles de la virtuosité athlétique alliée à l'épanouissement éthique. 

Les lois de courtoisie

    - “Vous avez la première place, en vérité”.

  - ”Mais non, je ne suis que poussière au regard de vos mérites”.

  - ”Je l'atteste, devant Dieu, vous êtes notre maître à tous”.

     Les deux pichkesvat qui échangent ces marques de déférence peuvent cependant l'un et l'autre prétendre à la place du meneur de jeu, celui qui se tient au milieu de la fosse où les athlètes forment cercle autour de lui. La courtoisie la plus subtile règle les mœurs et les rapports des gymnastes et reflète les formes conventionnelles des relations cérémonieuses qui sont en honneur en Iran . Les juniors du zour khaneh s'inclinent devant leurs aînés et ceux-ci font de même devant le vétéran, qui lui sera le premier à ouvrir la marche et à sauter dans la fosse dont il baisera le sol en marque d'humilité.

     Une autre coutume bien établie est celle du golrizan , l'envoi de fleurs qui marque quelque événement de choix: une lutte entre deux champions, le resserrement des liens d'amitié entre deux athlètes, le renouvellement de l'allégeance d'un jeune envers son aîné et la subvention des gymnastes aux pauvres. Parfois, les fleurs sont offertes par l'offenseur à l'offensé.

La rotation et le trépignement

     Bras tendus à l'horizontale, le tourneur prend appui sur un pied et tourne sur lui-même en se servant de l'autre pied qui fait fonction d'hélice. Il continue jusqu'à l'épuisement et à une telle vitesse que l'on ne voit plus qu'une silhouette. Tour à tour les participants viennent au milieu de la fosse et tournent sur eux-même comme les derviches dans leurs assemblées. Le morched, louant les héros mythiques, imprime au tambour la cadence spécifique à la rotation. Cet exercice est pratiqué pour garder l'équilibre du corps.

     Le vétéran termine sa rotation en battant des pieds. Les trépignements sont les mêmes que ceux par lesquels les soufis traduisent leur exaltation passionnée. Cette trépidation répétée faisait partie, dans les anciennes écoles, des exercices pour la formation des courriers à pied.

La lutte

    “O jeune homme, bien fait, aux griffes acérées,

     Tu te prépares à la guerre en faisant la lutte”.

     Cette formule est prononcée avant la lutte que les Iraniens appréciaient au plus haut point. Les vaillants hommes entraient en lice et commençaient leurs joutes par des prouesses à la massue, à l'arc et à l'épée. Si les deux champions demeuraient valides après ces premiers combats, la lutte en dernier ressort décidait de la victoire.

La lutte est le sport national iranien et son enseignement remonte à un lointain passé. Elle se pratiquait à l'origine dans le zour khaneh. Après des exercices préliminaires, le moniteur invite un sportif à la lutte. Celui-ci s'approche et le salue avec respect, et puis la lutte commence. Diverses méthodes sont enseignées; lutte amicale, lutte d'hostilité, lutte en groupe, lutte de championnant, etc. C'est la lutte de championnat qui est la plus caractéristique. Autrefois elle était la spécialité de champions réputés qui allaient de ville en ville; les rencontres se déroulaient au milieu des chants épiques.

     Les commandants en chef des armées et les généraux les plus réputés remettaient périodiquement en jeu leurs grades et leurs titres en prenant part à ces tournois. La lutte à mains nues fut toujours hautement prisée en Perse. En champ clos, les victoires athlétiques renforçaient la confiance des soldats dans leurs chefs. Ces mots étaient alors scandés:

    “Accède donc à la glorieuse assemblée de tes pairs, tu as fait la preuve de ta vaillance sans faille.”

Le déroulement des exercice

     Le sport antique respecte dans son déroulement les règles codifées au début du 19e siècle par deux pahlavans qui, après avoir parcouru le pays, et recueillant les traditions gardées fidèlement par les populations, établirent les lois de la fosse.

     Les athlètes sont habillés de la tenue réglementaire du zour khaneh: une culotte en cuir ou en tissu rebrodé rehaussée de motifs traditionnels. Elle est l'aboutissement historique des pièces de cuir souple dont s'enveloppaient les chevaliers et les messagers. Le reste du corps est tantôt nu, en signe de vaillance, souvenir des chevaliers aguerris qui étaient toujours prêts à combattre sans se soucier des contingences, et tantôt habillé d'une chemise à manches courtes.

     Les instruments utilisés au zour khaneh sont le mil , ou massue de bois rappelant les masses d'armes pesant de 2 à 25 kilos, le kabbadeh qui est une réminiscence de l'arc pesant de 10 à 50, le sang , planche de bois évoquant les grands boucliers pesant de 30 à 60 kilos, et le takhteh chéna, planchette de natation. Cet armement d'imitation préparait les hommes au maniement d'un armement réel et développait en même temps leur musculature et leur endurance.     

     Avant de sauter dans la fosse, il faut faire ses ablutions. Pour commencer l'entraînement, le vétéran saute dans la fosse et ses compagnons le suivent. Ils se placent en cercle dont le centre est occupé par le vétéran qui s'appelle ici, miandar, teneur de milieu. Le miandar qui mène le jeu du milieu de la fosse propose à chacun de ses camarades de le remplacer, mais généralement on décline cet honneur et il finit par ouvrir la marche .

     Pendant les exercices l'ordre et la solennité sont de rigueur. Les gestes précis de chaque exercice sont exécutés par tous dans le même ordre et au même rythme. Tout ceci est toujours accompagné du roulement régulier du tambour, du tintement de cloche et de la déclamation des vers épiques et mystiques. L'enthousiasme des assistants s'exprime à la fin de chaque phase lorsque le morched leur demande d'entonner les salavat. Les salavat, ainsi que toutes sortes de phrases laudatives prononcées par le morched, saluent la performance.

     Parfois à la fin des exercices, les athlètes se massent les uns les autres. Ce sont en général les novices qui massent les aînés. Les plus jeunes étaient autrefois massés par le masseur du zour khaneh (aujourd'hui le masseur n'existe plus). Après le massage, ils font leur prière et vont revêtir leurs habits ordinaires et un à un quittent la fosse avec le même protocole qui a marqué l'arrivée et le morched  récite deux vers mystiques:

    “L'assemblée s'est achevée, la vie touche à sa fin,

     Mais nous en sommes restés au début de Ta Description.”

Des poèmes qui se récitent dans le zour khaneh pour inciter à l'effort

    “Sur le tapis bleuté, les étoiles

     Sont des copeaux de vif argent.

     J'ai contemplé la planète Mars

     J'ai scruté la jeune lune.

     Alors, j'ai considéré ma vie

     Les graines que j'avais semées

     J'ai ressenti le défi

     Jeté par les moissons en gerbes.

     Remontant les années, j'interpellai mon âme:

     En vain, tu as gâché le meilleur,

     Gaspillé un océan de vie.

     Supporte les réprimandes

     De tes coupables négligences.

     Un murmure se leva, allusive réponse:

     Dessine en toi l'image du créateur.

     Ne désespère nullement, ta lumière

     Irradiera comme une bague,

     Le soleil, pinacle stellaire,

     Eblouissant dans ses multiples tours”. (poème de Hafez)   

   

     “Quelquefois, j'allais dans les maisons de jeux,

     j'y vis la lutte des as.

     Quelquefois, je me suis assis avec les derviches errants,

     j'y vis comptes, aumônes et chanvre.

     La parole d'un sage me frappa l'oreille:

     Tous ces discours sont vains,

     Lève-toi et va au zour khaneh.

     On y parle massues et boucliers, de la planchette et de l'arc.

     C'est le bazar de la pure lutte : toutes ses techniques sont honorées,

     L'un lutte avec la vaillance d'un lion , l'autre nage comme la baleine,

     La souplesse de la panthère, la force de l'éléphant,

     C'est le combat du lion et de la panthère.

     La langue est liée par une discipline militaire.

     On y joue du tambour, le tambour de la guerre”.

   

     “Quoique tu fasses, invoque le nom d'Allah

     Pour qu'il te remette tous tes péchés.

     Saisis de ta main le bouclier et répète.

     Et redis tant que tu as du souffle:

     Il n'y a de pouvoir et de force qu'en Dieu. (citation du Coran)

     Lutte, arme ta volonté

     Tu seras indomptable, intrépide,

     Soulève les boucliers

     Tu y trouveras dignité et grandeur”.

    

     “Va lier les mains de Rostame!

     Et Rostam: L'univers même ne le peut.

     Si le Créateur alignait ses étoiles,

     Si de chacune il sortait une armée,

     De ma massue pesante je la pulvériserais,

     En éparpillant les morceaux aux quatre vents”.                    (Livre des Rois)

  

     “Bien amené.

     Puissent vos bras devenir d'airain,

     Que Dieu vous accorde le Beau et le Bien,

     Mille fois bravo!

     Par les martyrs de la plaine de Karbala ”.

Remarque :

Dans toutes les grandes villes, il y a des maisons de la force. Au cours du voyage, les touristes ont toujours l'occasion d'en visiter. Ne quittez pas l'Iran sans en visiter!!!

Histoire

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Histoire

     Le plateau iranien est l'un des plus anciens foyers de la civilisation humaine. C'est au 6e millénaire av. J.-C. que se forma une civilisation urbaine en Iran . Vers 2000 av. J.-C., les Aryens, d'origine indo-européenne, s'implantèrent dans le pays et soumirent les tribus autochtones. Ils arrivèrent des plaines méridionales de la Russie. Parmi eux, les Mèdes s'installèrent à l'ouest, les Perses au sud-ouest et les Parthes au nord-est. Le nom même de l'Iran est celui des Aryens, conservé depuis l'arrivée de ces derniers. Il signifie “noble, de pure lignée”.

     En 612 av. J.-C., les Mèdes (708-550 av.) mirent fin à l'existence du royaume d'Assyrie et fixèrent leur capitale à Hamédan. Pendant près d'un siècle et demi, les frontières du pays s'étendaient de l'Afghanistan à la Turquie et de l'Oxus à la Digre.

     En 550 av. J.-C., les Perses en vainquant les Mèdes établirent, sous la conduite de Cyrus le Grand (558-529 av.), le premier empire perse appelé achéménide (550-330 av.) qui arriva à son apogée sous le règne de Darius le Grand (522-486 av.), en s'étendant de la vallée de l'Indus à la Grèce, de l'Asie centrale à l'Afrique du nord-est. A cette époque, Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étape aux voyageurs et aux facteurs. Il fonda des ports dans le golfe Persique et acheva le creusement du canal de Suez. A son apogée, la civilisation achéménide s'est illustrée comme l'une des plus brillantes de l'histoire. Les palais de Persépolis sont les chefs d'œuvre de cette civilisation.

     

      Après la conquête de la Perse par Alexandre le Grand (336-323 av.), la domination de ses successeurs, les Séleucides macédoniens (330-250 av.), dura peu en Perse mais ses acquis sur le plan culturel et artistique furent considérables. En effet la capacité des Perses à assimiler les apports des envahisseurs d'une part et à les enrichir d'autre part, a préparé l'épanouissement de la civilisation hellénistique.

     Vers 250 av. J.-C., les Parthes, installés au nord-est, fondèrent l'empire des Arsacides (250 av.-224 ap.). Les Parthes affrontèrent un adversaire de taille, Rome . Pendant près de trois siècles, Romains et Parthes se livrèrent à un duel pour obtenir le contrôle de la  Mésopotamie, de la Syrie et de l'Arménie dont le résultat ne fut jamais décisif. A l'intérieur, le régime parthe se caractérise par la persistance de l'influence hellénistique et par la faiblesse du pouvoir royal devant la grande noblesse.

     En 224, les Sassanides (224-642), après avoir vaincu les Parthes créèrent le deuxième empire perse, fortement centralisé et hiérarchisé, qui fut pour Rome et Byzance un adversaire très dangereux et décidé. La lutte contre ces derniers fut marquée de grands succès militaires. Les Sassanides rétablirent à peu près les anciennes frontières achéménides. Ils développèrent la petite industrie et l'urbanisation et encouragèrent le commerce dans le golfe Persique. Avec ses caractéristiques dans les domaines politique, social et culturel, l'ère sassanide fut l'une des ères les plus puissantes et majestueuses de l'histoire de l'Iran. De cette époque, il reste un grand héritage culturel et beaucoup de monuments historiques.

     Sous les Sassanides, le zoroastrisme devint religion d'Etat, s'appuyant sur le clergé des mages et accompagnée parfois de la répression de fois étrangères. Les souverains sassanides, souvent en lutte contre l'aristocratie, furent aux prises avec une caste religieuse accoutumée à s'immiscer dans les affaires du gouvernement. Pendant près de quatre siècles, les guerres étrangères et les luttes internes épuisèrent l'empire sassanide. Lorsque les premières attaques des Arabes se déclenchèrent en 633, la Perse se trouvait considérablement affaiblie.  

    

     En 642, le pouvoir sassanide fut définitivement brisé par les Arabes (642-945). Une nouvelle période commença alors pour l'Iran, causant de profonds changements sociaux, politiques et religieux. Dans leur majorité les Iraniens se convertirent à l'Islam et s'efforcèrent de propager sa culture tout en l'enrichissant. Malgré cela, les Iraniens ne cachaient pas leur opposition aux califes omeyades (661-750), établis à Damas.

      La révolte en faveur des Abbassides, fomentée en Iran par le Persan Abou Moslèm Khorassani, entraîna en 750 la chute du califat omeyade et aboutit à l'instauration d'un descendant du Prophète, Abol Abbas, comme calife. Le califat abbasside (750-945) connut, sur le plan intellectual, une période faste durant laquelle les Persans jouèrent un rôle de premier plan. Dès le début du règne abbasside, basé à Bagdad, les Iraniens avaient été chargés des fonctions officielles de haut rang auxquelles ils n'avaient jamais accès à Damas et de nombreuses traditions et coutumes iraniennes furent adoptées à la cour.

     A partir du 9e siècle, le pouvoir abbasside commença à décliner, ce dont les gouverneurs des provinces iraniennes profitèrent pour se détacher du pouvoir de Bagdad, fondant de petites dynasties indigenes : les Tahirides (823-873), les Saffarides (871-910), les Samanides (902-999), les Ziyarides (928-1051) et les Bouyides (934-1055). Cette période fut appelée "l'intermède iranien". Les Bouyides mirent fin à la domination abbasside de Perse et s'emparèrent de Bagdad en 946. Ces dynasties résistèrent à l'arabisation et s'employèrent à faire renaître la langue et la culture persanes, mais aucune n'était assez forte pour annexer les autres.

     Cette période s'acheva avec la montée en puissance des Turcs d'Asie centrale jusque là militaires dans les cours persanes. Ils profitèrent de l'affaiblissement des gouverneurs iraniens pour se rendre indépendants et fondèrent les dynasties des Ghaznavides (976-1040), Seldjoukides (1039-1128), et Kharazmchahides (1127-1230). Parmi eux, les Seldjoukides étaient plus puissants et constituèrent le plus vaste empire post-islamique de l'Iran : il s'étendait de l'Afghanistan à la Turquie et du lac d'Aral à la Palestine . Ils érigèrent Isfahan au rang de capitale et parvinrent à créer une administration centralisée et efficace. Sous les Seldjoukides, l'art, la littérature et les sciences persanes connurent un grand essor et des écoles de théologie ouvrirent dans le but de propager la doctrine sunnite des nouveaux maîtres au détriment du chiisme. L'indiscipline des clans turcs eut des conséquences funestes pour l'économie du pays qui souffrit des ravages exercés par les nomades dans les régions de production.

     En 1220, l'armée de Genghis Khan (1167-1227) arriva en Iran . Les Mongols détruisirent tout l'Iran oriental et de nombreuses sources écrites sur les sciences persanes. Les successeurs de Genghis Khan furent paradoxalement d'actifs protecteurs de l'art et de la culture persanes laissant derrière eux de somptueux monuments. Ils reconstruisirent également le pays et développèrent le commerce, l'industrie et l'agriculture.

     En 1253, Hulagu (1217-1265), le petit-fils de Genghis, dont l'empire allait de la Chine à la Turquie, soumit la Perse entière et mit fin à 5 siècles de règne abbasside. Les successeurs de Hulagu, qui prirent le titre de Ilkhan, établirent leur capitale à Tabriz . N'ayant aucune compétence à gouverner leurs sujets sédentaires, les Ilkhanides (1253-1335) confièrent l'administration à des vizirs iraniens, recours qui aida au maintien de la culture persane. La mort de Ilkhan Abou Saïd en 1335 amena la division de l'empire mongol de Perse et certains chefs locaux se déclarèrent independents : les Sarbédarans (1337-1381) au Khorassan et les Mozaffarides (1340-1392) au Fars et au Kerman.

     Ces dynasties durèrent peu de temps car une invasion de nomades turco-mongols, sous la conduite de Tamerlan (1336-1405), déferla sur la région. Tamerlan dévasta tout sur son passage et apporta les mêmes maux que les Mongols, mais ses successeurs, les Timourides (1381-1505), se transformèrent en véritables mécènes. Comme sous les Ilkhans et plus encore la vie intellectuelle et artistique, dont Chiraz et Hérat furent les foyers, demeurait brillante.

     Au cours du 15e siècle de nouvelles vagues de nomades turkmènes, venant d'Anatolie, arrivèrent en Iran . Ils se disputèrent le pouvoir au nord-ouest qui connut une évolution historique différente. La dynastie des Qara Qoyounlou (1275-1468) s'installa à Tabriz, elle fut évincée ensuite par les Aq Qoyounlou (1434-1514) dispersés à leur tour en 1501 par une troisième dynastie turque, celle des Safavides, qui s'imposa en Azerbaïdjan et parvint à conquérir tout l'Iran.

     La dynastie safavide (1501-1722) atteignit son âge d'or sous Chah Abbas le Grand (1571-1629) qui fonda un Etat centralisé avec une administration efficace et affermit la puissance du pays. Il développa le commerce et les contacts avec l'Europe et fit construire sa nouvelle capitale, Isfahan , la transformant en l'une des plus belles cités du monde. Son règne se traduisit par l'émergence d'une architecture et d'un art florissants. De nombreux monuments encore debout aujourd'hui, et parmi les plus somptueux, datent de cette époque. 999 caravansérails furent bâtis le long des anciennes routes commerciales remises en activité.

     A cette époque, l'adoption du chiisme comme religion d'Etat fut un élément unificateur important car il permit de profiter d'un sentiment nationaliste latent, mais il amena le pays en conflit direct avec les Ottomans sunnites. A partir de ce moment, le chiisme resta la religion de la majorité des Iraniens et permit à l'Iran de conserver son indépendance et sa souverainté nationale face à l'empire des Ottomans, revendiquant la tutelle des musulmans du monde. Ainsi, l'Iran avait pu s'imposer comme une puissante force religieuse contre les soi-disant représentants de l'Islam. Deux siècles de guerres intermittentes s'ensuivirent et une grande rivalité économique entre les deux pays.  

     La révolte afghane de 1722 renversa les Safavides. Le règne afghan fut de courte durée, de 1722 à 1729. Brièvement restaurée, la dynastie safavide fut définitivement abolie par Nader Chah, fondateur de la dynastie afcharide (1735-1748). Le dernier des grands conquérants asiatiques, Nader Chah parvint à annexer l'Afghanistan, Delhi , Boukhara, Khiva, etc. Mais souverain dictatorial et cruel, il fut assassiné en 1747. Une dynastie fondée par Karim Khan-é Zand et basée à Chiraz lui succéda. Monarque sage et débonnaire, Karim Khan (1750-1772) instaura un type de gouvernement plus souple que celui de ses prédécesseurs. Il fut le seul roi iranien qui refusa le titre de "chah", préférant celui plus modeste de " vakil " (régent). La dynastie zand (1750-1794) fut battue par une tribu turque, les Qadjars (1795-1925), et la capitale fut transférée à Téhéran.

     L'histoire de l'Iran au 19e et au début du 20e siècle est dominée par la rivalité entre la Russie et l'Angleterre, la première souhaitant atteindre le golfe Persique puis l'Inde et la seconde s'éfforçant de protéger la route des Indes et d'enrayer l'expansion russe. Ces deux puissances divisèrent le pays en deux zones d'influence, Russes au nord et Britanniques au sud. Ces pays parvinrent à obtenir des concessions qui leur donnaient le contrôle des principales ressources iraniennes, grâce à l'indifférence des rois qadjars. Cette mainmise étrangère sur l'économie du pays provoqua des révoltes chez les chefs religieux et les partisans des réformes. Ces mouvements aboutirent en 1906 à une révolution qui permit l'instauration du premier Parlement et l'adoption d'une Constitution en 1907, garantissant la compatibilité des lois avec la doctrine chiite.

     En 1921, un coup d'Etat permit à Reza Khan, un colonel influent de l'armée qadjar, de devenir Premier ministre et en 1925, après avoir déposé le dernier chah qadjar, il se proclama Chah d'Iran, fondant la dynastie des Pahlavis (1925-1979). Reza Chah entreprit de moderniser le pays de manière autoritaire : l'enseignement, l'agriculture, l'industrie, le réseau routier et le système de santé furent développés, les liaisons aériennes furent instaurées et le chemin de fer fut construit. Si le règne de Reza Chah (1925-1941) amena un développement certain et l'abrogation des privilèges accordés aux pays étrangers, il fut marqué aussi par l'instauration d'un étroit contrôle policier. Reza Chah entreprit la laïcisation de la société. C'est ainsi qu'il tenta de réduire le pouvoir du clergé et d'interdire le port du foulard et du tchador au profit des vêtements occidentaux.

     En 1941, Reza Chah, soupçonné par les Britanniques et les Soviétiques de pencher en faveur des puissances de l'Axe, fut forcé d'abdiquer et son fils, Mohammad Reza (1941-1979), âgé de 22 ans, lui succéda. Il recouvra le pouvoir absolu, mais au prix d'un total asservissement à I'Occident. L'un des événements importants marquant son règne fut la nationalisation du pétrole. En Iran , le pétrole fut découvert en 1908. En 1909, l'Anglo-Persian Oil Company racheta la concession et en 1913 obtint les droits de prospection, d'exploitation, de raffinement et d'exportation de tout le pétrole.

     Ce contrôle britannique conduisit à une crise politique en 1951 lorsque le docteur Mossadeq, Premier ministre et  leader du Front national, décida la nationalisation de l'industrie pètrolière. Mais le succès croissant du mouvement de Mossadeq, soutenu par le public, inquiétait les milieux pétroliers et les monarchistes, et en 1953 un coup d'Etat, appuyé par les Britanniques et les Américains, renversa son gouvernement et la compagnie pétrolière fut à nouveau privatisée. Malgré cela, la nationalisation du pétrole devint par la suite le symbole de la reprise en main de l'économie du pays par les Iraniens.

     En 1962, le Chah lança une tentative de réforme économique et sociale destinée en particulier à la population rurale, majoritaire dans le pays. Mais la redistribution des terres et les réformes concernant les femmes provoquèrent la colère des grands propriétaires fonciers et des milieux religieux. En 1964, le souverain approuva un projet de loi accordant l'immunité juridique aux soldats américains stationnés en Iran . La même année, l'ayatollah Khomeïni, dont les critiques à l'égard du gouvernement étaient devenues de plus en plus dures, fut exilé (de 1964 à 1979). Tous ces événements causèrent de grandes protestations populaires dans lesquelles les universitaires et le clergé étaient en première ligne, et entraînèrent une sévère répression sur ces derniers.

     Pendant la dynastie pahlavi l'Iran avait connu un très fort développement industriel financé essentiellement par les revenus pétroliers. Le succès économique fit reléguer au deuxième plan les problèmes socio-politiques. L'arrivée massive de pétrodollars en 1973 permit d'entreprendre une vaste expansion industrielle, mais celle-ci n'était pas orientée pour répondre) aux besoins immédiats du pays. A ces problèmes s'ajouta un exode rural massif qui ne fit que grossir les quartiers pauvres des grandes villes. En 1977, le coût de la vie et la mévente du pétrole força le gouvernement à interrompre certaines des réformes sociales pour financer les projets de construction et les commandes d'armement.

     Cette situation favorisa l'opposition et les manifestations se multiplièrent, demandant ouvertement le retour de l'ayatollah Khomeïni. Pendant toute l'année 1978, de violentes émeutes et des grèves se déclenchèrent, paralysant les administrations et le secteur industriel et interrompant même les exportations pétrolières dont dépendait l'économie entière.

     Le 16 janvier 1979, le Chah fut contraint de quitter le pays. Le retour de l'ayatollah Khomeïni, le 1er fevrier 1979, fut accueilli avec enthousiasme et déclencha la dernière phase de l'instauration d'un régime islamique. Cette victoire fut ratifiée à la suite du référendum du 1er avril de la même année à une majorité de 98,2%.

     Presque immédiatement le nouveau régime, accusé de propager la révolution islamique, se trouva en opposition avec le reste du monde. La jeune République Islamique était encore loin d'avoir réglé ses problèmes intérieurs que l'Iraq avec la complicité des grandes puissances mondiales empiéta, en 1980, sur les frontières iraniennes dans le but de renverser la République Islamique. Mais loin de provoquer un effondrement du gouvernement iranien, l'attaque irakienne créa une union autour du régime de l'imam Khomeïni et la résistance iranienne s'avéra tenace. Les combats se poursuivirent jusqu'en 1988 lorsque l'Iran accepta la Résolution 598 de l'ONU demandant un cessez-le-feu. Le bilan de huit ans de combats fut très lourd : environ 300 000 victimes, des dégâts matériels considérables, des milliers de réfugiés et une économie fragile.

Habillement

mercredi, 12 septembre 2018 00:00

Renseignements pratiques

Climat et saisons du voyage

     Les régions de l'Iran offrent une grande variété d'altitudes, allant de 300 m (les déserts du  centre) à 5671 m (le pic Damavand), d'où différents climats.En général, les hivers sont froids, sauf sur les côtes du golfe Persique et de la mer d'Oman, et les étés très chauds. La moyenne annuelle de température s'accroît du nord-ouest au sud-est allant de 10°C en Azerbaïdjan à 30°C dans le sud. Le printemps (20/21 mars-20/21 juin) et l'automne (22/23 septembre-20/21 décembre) sont les meilleures périodes pour visiter l'ensemble du pays.

     L'écart de précipitations annuelles est également grand suivant les différentes régions. La région entre la mer Caspienne et les monts Alborz connaît d'importantes précipitations tout au long de l'année. Ainsi, elles varient de 2000 mm au Guilan à moins de 100 mm dans le centre. Les chaînes de l'Alborz et du Zagros forment un barrage qui empêche les nuages de la Caspienne, de la Méditerranée et du golfe Persique de progresser vers l'intérieur du pays. La moyenne annuelle des précipitations en Iran est de  275 mm.

Passeport et visa

     La demande de visa doit être adressée à une ambassade ou un consulat de la République islamique d'Iran. Ils sont chargés de délivrer des visas touristiques dans un délai qui varie de quelques jours à quelques semaines. Pour obtenir un visa plus rapidement, il est préférable de  vous adresser à une agence iranienne. Si vous voulez passer par notre intermédiaire pour un voyage organisé, nous nous chargerons directement d'effectuer votre demande de visa. Il vous faudra présenter votre passeport à l'ambassade une fois que cette dernière aura reçu le numéro d'autorisation qui vous permettra de récupérer votre visa. Il est nécessaire de lui donner son passeport au moins un mois avant le départ. Le passeport doit être valable encore six mois après la date d'obtention de visa. Le visa de tourisme donne droit à un séjour d'un à trois mois en Iran. Il est
possible de prolonger le visa sur place en s'adressant au bureau des visas dans les capitales provinciales.

Transport

     La grande majorité des touristes qui se rendent en Iran choisissent le voyage organisé, mais le voyage individuel est tout à fait possible. Le meilleur moyen pour voyager en Iran est l'avion. Presque toutes les grandes compagnies internationales ont leur filiale en Iran et il y a tous les jours des vols entre l'Iran et les grandes villes du monde. C'est surtout la compagnie aérienne Iran Air qui
effectue le plus grand nombre de vols au niveau national et international. Les compagnies aériennes assurent des vols réguliers vers les grandes villes d'Iran, mais également vers des villes plus petites.      Vers les pays voisins on peut voyager également par voie terrestre. Vous pouvez louer des véhicules qui travaillent au niveau national et international et offrent des possibilités et des facilités diverses.
     La société iranienne des chemins de fer effectue des voyages réguliers selon des programmes définis. Le train est un moyen confortable et relativement rapide pour se déplacer mais le réseau
ferroviaire n'est pas relié à certaines capitales de province comme Chiraz ou Hamédan. Il existe également des liaisons entre Téhéran et Ankara, entre Machhad et le Turkménistan et entre Zahédan et le Pakistan.
     En partance des ports de la mer Caspienne, du golfe Persique et de la mer d'Oman, l'Iran est relié aux pays voisins. Ainsi l'Iran a accès à des mers libres via l'Océan Indien.

Formalités de douane

     Chaque touriste peut apporter ses affaires personnelles: bijoux, caméra non professionnelle, appareil photo, walkman, radio, mini-ordinateur, équipements de sport et de camping, et articles similaires non commerciaux. En entrant dans le pays, il faut les faire enregistrer. Si vous détenez des articles prohibés ou inutiles, vous pouvez les déposer en consigne.

     L'entrée des articles suivants est interdite: drogues, boissons alcooliques, armes et munitions , caméras d'identification, émetteurs et récepteurs, magnétoscopes, livres, journaux et revues pornographiques.

     A la sortie, la visite est pratiquement sans histoire. Les touristes sont autorisés à emporter un tapis ou deux petits tapis d'une surface maximum de 12 m², 3 kg de caviar acheté dans les aéroports
internationaux du pays, instruments de musique et d'autres biens à des fins non commerciales. La sortie d'antiquités, de pierres précieuses, d'or, d'argent ou encore tableaux et peintures en tout genre, est fortement contrôlée. Achetez-en donc une quantité raisonnable si vous voulez vous éviter des ennuis à la sortie. Un certificat d'origine sera très utile en ce qui concerne le caviar et les tapis.

Habillement

 
 

     En dehors de leur habitation, la tenue appropriée pour les femmes est un foulard, une chemise longue et ample et un pantalon avec des bas ou chaussettes opaques. Les jupes et les robes (longues au moins jusqu'à mi-mollet) sont aussi pratiques. Il est nécessaire de garder les cheveux et le cou couverts d'un foulard. Il est obligatoire de porter un tchador pour la visite des sanctuaires. Il est toujours possible d'en louer un à l'entrée. Choisissez des vêtements amples et non transparents. Contentez-vous d'un maquillage discret.

   



     Les règles vestimentaires pour les hommes sont plus simples : les shorts sont interdits et les épaules doivent être couvertes mais ils peuvent porter une chemise ou un T-shirt à manches courtes. La cravate et les cheveux longs sont autorisés. Pour plus d'information sur l'habillement, voir mode de vie.

 
 


Hébergement

     L'Iran offre un choix raisonnable de possibilités d'hébergement. Les hôtels en Iran sont classés en catégories allant de cinq pour un établissement de luxe à une étoile pour les plus simples. Chaque touriste peut, selon son budget, choisir son lieu d'hébergement. Bien entendu, les tarifs varient avec la classe accordée à chaque établissement et avec la saison. Pris par la beauté de ce pays, captivé par la majesté de ses monuments, le touriste profitera d'une infrastructure touristique bien développée. N'hésitez pas à passer au moins une nuit dans les caravansérails transformés en hôtel de charme!

Santé

     D'une manière générale, l'Iran ne pose aucun problème de santé particulier et aucune vaccination n'est obligatoire. Les normes d'hygiène sont élevées et la plupart des voyageurs ne connaissent pas d'autres désagréments que la fatigue due à la chaleur. Cependant apportez une trousse médicale de base ainsi que tout médicament particulier dont vous pourrez avoir besoin. L'eau du robinet est potable, mais il vaut mieux boire l'eau minérale qui est disponible partout.

Argent

     L'unité monétaire iranienne est le rial. Si les prix indiqués sont généralement écrits en rial, il est très fréquent en parlant de donner le prix en toman, une unité équivalent à 10 rials.     Afin de bénéficier d'une parfaite sécurité, il est conseillé de changer les devises dans les banques ou les bureaux de change où les taux sont officiellement déclarés par la Banque Centrale. Des succursales des banques principales se trouvent à l'aéroport. La plupart des grands hôtels pratiquent également le change pour leurs clients. Pour changer dans les banques, il faut parfois présenter le passeport.

     Les chèques de voyage sont rarement acceptés et ne comptez pas sur les cartes de crédit comme unique moyen de paiement donc prévoyez plutôt de l'argent en espèces même dans les grandes villes. La carte American Express n'est pas acceptée. Ne changez pas trop d'argent car vous pouvez souvent faire vos achats, notamment dans les grandes villes, en euros et en dollars et les hôtels acceptent généralement d'être réglés en euros et dollars.

     La cuisine iranienne est très variée. Cette richesse émane de la variété de l'environnement naturel du pays. En Iran les restaurants sont nombreux et offrent des plats iraniens et étrangers. Suivant les possibilités des régions on y prépare diverses spécialités régionales, mais certains plats se sont élevés au rang national et sont préparés et appréciés dans tout le pays. Dans toutes les grandes villes, il y a des maisons de thé qui offrent outre le thé habituel, le narguilé, des plats iraniens et des spécialités régionales.

Photographie

     Il est interdit de photographier les lieux militaires et certains lieux saints mais il est permis de photographier la plupart des sites historiques ainsi que beaucoup de musées. Veillez à demander la permission de photographier à l'intérieur même si aucun panneau ne l'interdit expressément. Evitez également de photographier des personnes, surtout les femmes, sans leur en demander la permission auparavant. Vous pouvez faire développer les films en Iran; la qualité est très bonne et le prix beaucoup moins cher qu'en France. Dans les grandes villes, il existe des studios de photographie très bien équipés.

Heures de service

     En règle générale, les bureaux sont ouverts de 8 à 14 heures. Les magasins restent ouverts jusque vers 21h. Dans les régions chaudes il y a une pause du midi à 16 heures. Le jour de repos hebdomadaire est le vendredi. Le jeudi après-midi est fermé pour certains bureaux et magasins, c'est le week-end iranien. Les musées ferment le lundi.

Calendrier et fêtes

     Le calendrier légal iranien est basé sur le cycle solaire. Le point de départ du calendrier iranien, comme dans tous les pays musulmans, est le départ du prophète Mohammad de la Mecque à Médine (622 de l'ère chrétienne). L'année légale iranienne débute le 20 ou 21 mars suivant les années (le jour de l'an qui correspond au premier jour du printemps) et se divise en douze mois, et 365 ou 366 jours.

     Le calendrier lunaire, en usage dans tous les pays musulmans, est également pratiqué en Iran et sert à fixer les  rites religieux. L'an lunaire (hégire) ayant 10 jours de moins que l'an solaire, les touristes doivent tenir compte de ces changements. La date du commencement du calendrier lunaire est également le départ du Prophète de la Mecque à Médine. Il affiche par conséquent une avance d'une quarantaine d'années sur le calendrier iranien (1426/1384). Les mois de ramadan et moharrem sont les deux mois où les activités régulières sont touchées par les cérémonies religieuses.
     Le calendrier grégorien est également utilisé en Iran pour les relations avec l'étranger et dans certains livres d'histoire et apparaît sur les journaux aux côtés des deux autres calendriers.

Fêtes et jours fériés

Fêtes nationales (suivant le calendrier iranien)
-1er au 4 farvardin (21-24 mars) : Nouvel An
-12 farvardin (1er avril) : anniversaire de l'instauration de la République islamique en 1979
-13 farvardin (2 avril) : 13e jour de la nouvelle année, pendant lequel les Iraniens quittent traditionnellement leur maison pour la journée (Journée de la nature).

-14 khordad (4 juin) : décès de l'imam Khomeiny

-15 khordad (5 juin) : anniversaire de la rébellion de 1963 suite à l'arrestation de l'imam Khomeiny

-22 bahman (11 février): victoire de la République islamique en 1979

-29 esfand (20 mars) : jour de la nationalisation du  pétrole en 1951

Fêtes religieuses

Les fêtes religieuses sont fixées selon le calendrier islamique lunaire. Comme les dates correspondantes du calendrier grégorien varient d'année en année, seules les dates musulmanes sont données ici.
-9 moharrem : veille du martyr de l'imam Hossein (3e imam)

-10 moharrem: anniversaire du martyr de l'imam Hossein en 680

-20 safar : 40e jour après le martyr de l'imam Hossein

-28 safar : mort du Prophète

-17 rabiol avval : anniversaire du Prophète

-13 radjab : naissance de l'imam Ali (1er imam)

-26 radjab : jour où le Prophète a commencé sa mission

-3 cha'ban : naissance de l'imam Hossein

-15 cha'ban : naissance de l'imam Mahdi (12e imam)
-21 ramadan : martyr de l'imam Ali

-1 chavval : fête de la fin de ramadan

-25 chavval : mort de l' imam Djafar (6e imam)

-10 zihadjdjeh : journée des sacrifices pour les pèlerins à la Mecque

-18 zihadjdjeh : jour où le Prophète nomma l'imam Ali comme successeur.

Electricité: 220 v.

 

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