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Massouleh

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Massouleh

    

Les villages Massouleh, Abyaneh, Kandovan et Meymand sont les plus beaux villages d'Iran. Ils sont intéressants par leur situation géographique et leur style architectural. Massouleh est situé à 57 km de Racht, la capitale de la province de Guilan. Il est le village le plus spectaculaire et le plus animé de l'Iran. L'une des particularités de ce village, c'est que le toit d'une maison est la cour d'une autre.

     Dans aucun site du pays, vous ne verrez autant de vases pleins de fleurs, vases variés et impressionnants placés devant les belles fenêtres ajourées fabriquées par les artisans du village! Les maisons de couleur crème semblent suspendues aux rochers. Elles ont été construites de manière à bénéficier d'un ensoleillement maximal et s'étendent d'est en ouest. Pour échapper à l'humidité, les habitations anciennes sont à la base en pierre, le reste étant en adobe. Du bas du village, vous avez un panorama extraordinaire sur ce dernier et sur la vallée verdoyante. En hiver il fait très froid et il neige souvent, en revanche le climat d'été est des plus agréables. Massouleh possède 4 quartiers et 536 habitations.

Mahan

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Kerman

    Située au sud-est de l'Iran, Kerman est la capitale d'une province du même nom. Le nord-est de la province est formé par le désert de Lout. Dans la région de Kerman la survie des villages et des villes dépend fortement des qanats. Entre Kerman et Bam, il y a des dizaines de qanats qui irriguent les palmeraies. Ne manquez pas d'en visiter un. L'extraction du cuivre et du fer ainsi que la culture de pistaches constituent la principale activité économique de la province.

Le monument le plus ancien de Kerman est une forteresse sassanide du 3 e siècle, mais la ville connut sa modeste prospérité sous les Safavides (1501-1722). A cette époque, elle dut le maintien de sa prospérité grâce aux échanges commerciaux entre l'Inde et l'Iran et entre l'Iran oriental et le golfe Persique. Les acheteurs trouvent de beaux spécimens de tissus brodés (appelés paté) dans le Bazar. Kerman compte une petite communauté zoroastrienne.

     Kerman est le point de départ pour visiter Bam et Mahan. A 30 km de Kerman, se trouve la ville de Mahan. On peut y faire une halte pour visiter le jardin de Chazdeh et le mausolée du derviche Chah Nématollah Vali. Les gens font pèlerinage sur la tombe du derviche, mort en 1431. Il est fondateur d'un ordre de derviches auquel s'affilient certains ordres iraniens actuels.

     A la suite du tremblement de terre de décembre 2003, Bam fut en grande partie détruite. Le séisme fit 30 000 morts et 15 000 blessés sur une population de 90 000 âmes et la Citadelle fut complètement détruite. Dès lors nous faisons visiter la citadelle de Rayen située à 93 km de Kerman. Elle a été construite dans le même style que celui de Bam mais avec des dimensions plus modestes. Les touristes qui l'ont visitée, l'ont tous aimée.

Les sites incontournables :

  • Le Bazar
  • Le musée de Gandjali Khan
  • Le hammam Vakil
  • La mosquée du Vendredi
  • Le temple du feu zoroastrien
  • La Glacière

Les sites secondaires :

  • Le musée Sanati
  • La Bibliothèque Nationale
  • La mosquée de Chah
  • Le dôme de Djabalieh

Kandovan

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Kandovan

     Les villages Kandovan, Massouleh, Abyaneh et Meymand sont intéressants par leur situation géographique et leur style architectural. Niché dans les monts Sahand, Kandovan est situé à 45 km au sud de Tabriz. Dans ce village, les habitations ont été taillées des les rochers coniques et nous rappellent les maisons troglodytes. Comme à Massouleh, Abyaneh et Meymand, les maisons ont été construites de manière à bénéficier d'un ensoleillement maximal : elles s'étendent d'est en ouest.

     Kandovan jouit au printemps et en été d'un climat frais alors que le reste de l'année est très rude. Vous avez la possibilité de manger chez l'habitant ou pique-niquer au bord de la rivière sur les terrasses aménagées pour les touristes. A côté de la rivière, il y a une source d'eau minérale. Les habitants de la région surtout ceux de Tabriz viennent y chercher de l'eau avec leurs bidons.

Groupes ethniques

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Population, groupes ethniques, leurs langues et leurs religions

     D'après les statistiques de 2005, la population totale de l'Iran est passée à 67 700 000 habitants dont 65% en zone urbaine et 210 000 de nomades migrants. Ceci donne une densité de 40 habitants au km². La croissance de la population urbaine pendant ces 30 dernières années est de l'ordre de 600%. La plupart des citadins habitent les grandes villes telles que Téhéran, Machad, Isfahan , Tabriz et Chiraz.

     Le taux d'accroissement de la population en Iran est d'environ 1,24%. 50% des Iraniens ont moins de 25 ans, par conséquent la pyramide des âges montre une des plus jeunes populations du monde.

Groupes ethniques

     La position de l'Iran au carrefour des pays arabes, de la Turquie, de l'Asie centrale et de l'Inde, ainsi que les frontières mouvantes des anciens empires iraniens ont composé une véritable mosaïque ethnique. Ce sont surtout les mouvements en provenance de l'Asie centrale qui ont eu la plus grande influence sur la composition ethnique du pays, d'abord les tribus aryennes, d'origine indo-européenne, arrivées depuis le 2e millénaire av. J.-C., et puis les tribus turques, mongoles et turkmènes arrivées depuis le 10e siècle.

     Aujourd'hui encore l'Iran est le type même d'un empire, réunissant des peuples très divers de langues différentes, mais qui sont amalgamés par l'usage croissant du farsi (le persan), et évoluant chacun selon un processus conforme à leur génie particulier. Historiquement l'Iran existait avant l'arrivée des Iraniens (les Aryens). Les Iraniens ont donc imposé leur religion, leur langue, leurs mœurs et leur nom à une population originelle dont ils ont pourtant recueilli l'héritage culturel et très certainement ethnique.

     Les  minorités iraniennes sont les Turcs azéris (16,8%), les Kurdes (9,1%), les Guilaks (5,3%), les Lors (4,3%), les Arabes (2,2%), les Baloutches et les Turkmènes. Plusieurs provinces, comme le Fars, l'Azerbaïdjan, le Kordestan, le Guilan, le Lorestan et le Baloutchestan portent le nom du groupe dominant qui y habite.

Les Persans

     Les Persans constituent 45,6% de la population iranienne et sont dispersés dans la plupart des provinces. La langue officielle de l'Iran est le farsi qui est la seule enseignée à l'école. Les Persans parlent le farsi qui fut autrefois le dialecte de la province du Fars (la forme arabisée de Pars), d'où son nom. Environ 70% des Iraniens parlent actuellement le persan et ses dialectes. Les Persans sont  chiites ou zoroastriens . Les minorités ethniques utilisent le  farsi comme langue officielle, mais entre elles, elles parlent leur dialecte d'origine.

Les Azéris     

Les Turcs azéris forment la minorité ethno-linguistique la plus importante de l'Iran. Ils se rencontrent dans la partie nord-ouest du pays, principalement en Azerbaïdjan de l'es t , en Azerbaïdjan de l'ouest, en Ardébil, au Zandjan et au Qazvin . Les Azéris adhèrent au culte chiite et parlent l'azéri, un idiome dérivé du turc.

Les Kurdes

     Aujourd'hui la population kurde est répartie essentiellement en Turquie, en Iraq , en Iran et en Syrie. La majorité des Kurdes s'est installée dans les provinces occidentales du Kermanchah, du Kordestan, de l'Ilam et de l'Azerbaïdjan de l'ouest. D'origine iranienne, les Kurdes parlent le kordi, dérivé du persan, et sont pour la plupart de confession sunnite .

Les Lors

    Les Lors, d'origine iranienne, se trouvent principalement au Lorestan, au Tchamahal va Bakhtiari et au Kohkilouyeh va Boïr Ahmad. Les Lors s'expriment en lori, un dialecte persan, et pratiquent le culte chiite.

Les Baloutches

     Les Baloutches se sont établis à l'extrême sud-est de l'Iran (au Sistan va Baloutchestan). Ils parlent le baloutchi, un dialecte dérivé du persan, et se sont convertis au sunnisme.

Les Arabes

     Les Arabes sont éparpillés sur les côtes du golfe Persique et vivent surtout au Khouzestan. Les Arabes constituent 2,2% de la population totale du pays. La majorité des Arabes ont adopté le sunnisme. Ils parlent un dialecte dérivé de l'arabe.

Les Turkmènes

       Les peuples d'Asie centrale sont encore représentées par les Turkmènes qui habitent à l'extrême nord-est de l'Iran, près de Turkmène Sahra (dans les provinces du Golestan et Khorassan). Les Turkmènes font figure de groupements très originaux du pays. Ils parlent un dialecte turc, et contrairement aux autres groupes turcophones, ils sont sunnites.

Les autres groupes ethniques

     Les groupes noires qui sont dispersés sur la côte sud de l'Iran sont les  descendants du commerce des esclaves qui se pratiquait autrefois avec Zanzibar . Les minorités indiennes, séjournant au sud, sont les descendantes des commerçants indiens résidant autrefois en Iran . Quant aux Hazaras aux yeux bridés, des chaînes orientales, nul ne sait s'ils sont des laissés pour compte des invasions mongols, ou au contraire les premiers occupants de ces montagnes.

     Restent les minorités, résultat de déportations, les Arméniens. Les Arméniens sont nombreux en Azerbaïdjan de l'ouest et à Isfahan . Ils sont plus nombreux encore depuis qu'ils ont trouvé en Perse l'accueil que les Turcs leur refusaient. Au début du 17e siècle, Chah Abbas transféra toute la ville arménienne de Djolfa dans la banlieue d'Isfahan pour s'assurer le concours de ces artisans astucieux et adroits. Ils ne se mêlent pas aux autres groupes et possèdent leur langue et leurs églises.

Les différences que les Iraniens discernent entre eux sont basées plus sur des distinctions de langue et de mœurs que sur des concepts ethniques. L'étranger aura un peu de peine à identifier les divers groupes, depuis qu'en 1936 Reza Chah a imposé à tous, citadins et paysans, le port du vêtement européen. D'ailleurs les distinctions tribales ont disparu avec le développement du pays, c'est pourquoi les frontières ethniques sont de plus en plus difficiles à délimiter.

Fêtes iraniennes

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Fêtes iraniennes

     L'année iranienne comprend un grand nombre de jours fériés, de caractère joyeux ou triste, qui sont fixés en fonction d'événements historiques et de traditions religieuses. Les Iraniens utilisent à la fois le calendrier lunaire, qui est commun à tous les peuples musulmans, et un calendrier solaire qui leur est particulier. La date de départ de l'un et de l'autre est celle du départ du Prophète de la Mecque à Médine (622 après J.-C).

Les fêtes nationales

Novrouz

Le printemps embellit le visage de l'âme,

Il accroît la beauté des teintes du parterre,

Le narcisse, toute la nuit à l'œil ouvert,

Espérant qu'au matin, la rose se dévoilera.

La tulipe reste debout, coupe en main, espérant,

Que la rose, pour son festin, commande du vin.

     Les coutumes les plus vivantes de l'héritage du plus lointain passé sont celles qui se rattachent à la célébration du Nouvel An, Novrouz, la plus grande fête de l'année iranienne. Grâce aux bas-reliefs de Persépolis, nous savons que les rois achéménides (550-330 av. J.-C.) fêtaient en grande pompe le Nouvel An à Persépolis. Les astronomes iraniens, Omar Khayyam à leur tête, ont réformé le calendrier au 11e siècle et fixèrent le Novrouz à l'équinoxe de printemps, et dès lors le calendrier iranien n'a pas changé. Commençant à l'équinoxe de printemps (20 ou 21 mars), Novrouz, qui signifie littéralement “jour neuf”, est une fête qui se déroule essentiellement en famille ou entre amis et dure 13 jours. Tout Iranien s'efforce de passer le jour du Nouvel An chez lui avec les membres les plus proches de sa famille.

     Les préparatifs de Novrouz commencent au moins un mois à l'avance. La période précédant le Nouvel An est traditionnellement consacrée au ménage de printemps. C'est une fête du renouveau à l'occasion de laquelle on nettoie les maisons de fond en comble et l'on revêt des habits neufs. On prépare également toutes sortes de friandises dont certaines ne sont confectionnées qu'à ce moment. La tradition veut qu'à l'approche du grand jour, chaque famille dresse une nappe spéciale, la nappe des "haft sin", littéralement les "sept s". Il s'agit de placer sur une nappe sept éléments symboliques dont les noms commencent par la lettre persane « sin », correspondant à la lettre française « s », à savoir :

     Sabzi : de la verdure (des grains de céréale surtout de blés germés),

     symbole du renouveau et de la vie.

     Serké : du vinaigre, symbole de fermentation.

     Sir : de l'ail, pour chasser les mauvais esprits et c'est le remède de santé.

     Sekké : une pièce, symbole de richesse.

     Sumac : une épice consommée avec le kebab, symbole de bonne vie.

     Samanou : une sucrerie ressemblant au halva.

     Sèndjed : des jujubes, symbole de l'amour.

     On ajoute aux "haft sin" le Coran (pour la protection), un miroir (symbole de pureté et de sincérité), des œufs peints (symbole de création, de fécondité), des sucreries, des poissons rouges dans un bocal (symbole de joie) et des bougies (symbole de lumière).

     Toute la famille se réunira autour de cette nappe pour attendre le passage à la nouvelle année. Au moment précis de l'équinoxe, hommes et femmes se donnent l'accolade et échangent des vœux. Après le renouvellement de l'an, chacun récite une prière de bonheur, de bonne santé et de prospérité. On lit aussi le Coran. Les plus âgés offrent des cadeaux ou des étrennes aux jeunes. A l'heure où le Nouvel An commence, les autorités du pays adressent un message dans lequel il souhaite aux Iraniens un bien-être plus grand acquis par le travail et l'effort et une croissance culturelle et économique.

     D'après la croyance des anciens Iraniens, les âmes des morts descendaient sur la terre quelques jours avant le Nouvel An, entraient dans les habitations pour se rendre compte des conditions de vie des vivants. Aussi, les Iraniens priaient-ils alors pour leurs morts qu'ils croyaient tout près d'eux. La netteté des maisons devait leur plaire. Les douze jours qui suivent le jour de l'an, familles et amis se rendent visite en commençant par les membres les plus âgés. On visite une famille et on la reçoit en retour chez soi. On sert aux visiteurs du thé, des fruits et des friandises. C'est en effet la seule période de vacances de l'année. Tout le monde ou presque est en congé pour faire la fête et visiter en grand nombre les sites du pays.

    

Sizdah Bédar

Pour le 13ème jour de nouvelle année appelé "sizdah bédar" (littéralement "treize dehors"), marquant le dernier jour des vacances, toute la famille part pique-niquer à la campagne pour conjurer le mauvais sort associé au chiffre 13, considéré universellement comme un nombre néfaste. En sortant de chez soi, on dispose les graines germées que l'on a gardées depuis le jour de l'an sur le toit de la voiture afin de disperser la verdure dans la nature. C'est le jour de l'exode massif vers la campagne et les parcs! Ils y passent toute la journée dans la joie et le soleil au sein de la nature bienfaisante.

Tchar chanbé souri

     Suivant une antique tradition, le jour du "tchar chanbé souri", la veille du dernier mercredi (tchar chanbé) de l'année, est marqué par divers rites de transfert du mal, tel le saut par-dessus un feu (comme à la Saint-Jean). A cette occasion, vers le soir, on entasse des amas de broussailles et de bois dans les parcs, sur les places publiques et dans les maisons, on y met le feu au milieu des cris de joie et, jeunes et vieux, hommes et femmes, sautent par-dessus le bûcher, en prononçant à haute voix :

« Je te donne ma pâleur,

Je te prends ta rougeur ! »

       Les jeunes font exploser de petites pièces d'artifices, des pétards. C'est marquer leur joie par des détonations, au milieu des rires et des chants. Ils tirent aussi des fusées se propulsant dans le ciel. La fête de « tchar chanbé souri » est en quelque sorte un adieu adressé à l'année qui prend fin et aussi un salut joyeux à l'année qui va commencer.

     Par cette coutume, on brûle les peines et les soucis de l'année écoulée et va hardiment au devant de l'année à venir. Cette coutume date de l'époque préislamique. Les Zoroastriens croient que les dieux bienfaisants, les Farahvachi, descendent ce jour-là du ciel pour rendre visite aux vivants. On se livre alors à la joie pour leur insuffler une satistaction profonde. Le « tchar chambeh souri » est un exemple frappant par lequel les Iraniens enterrent les maux et les ennuis de l'année précédente, font peau neuve et se préparent résolument à vivre l'année nouvelle.

Dahéyé Fadjr

     Le retour de l'ayatollah Khomeiny, le 1er février 1979, après 15 ans d'exil, fut accueilli avec enthousiasme et déclencha la dernière phase de l'instauration d'un régime islamique. "Dahéyé Fadjr" ou les "Dix jours de l'aube" (1-10 février), c'est la célébration de l'ascension au pouvoir de l'ayatollah Khomeiny et donne lieu à des manifestations culturelles.  

Départ du fondateur de la République islamique d'Iran

     C'est la commémoration de la mort de l'Ayatollah Khomeiny en 1989. Des centaines de milliers de personnes affluent à son mausolée près de Téhéran. Des processions de flagellants parcourent le mausolée en se frappant la poitrine et le dos de chaînes. Ce jour est célébré dans toutes les régions d'Iran.

Les fêtes religieuses

     Calculées d'après la lune, ces fêtes ne sont pas fixes et peuvent tomber à des moments très différents de l'année.

Ghadir-é Khom

     Revenant de son dernier pèlerinage à la Mecque, “pèlerinage d'adieu”, sur la route de Médine à un endroit appelé Ghadir-é Khome, le Prophète s'arrêta et réunit les milliers de pèlerins qui l'accompagnaient. Il ordonna que la place fût nettoyée et que les selles des chameaux soient entassées afin de faire un tas. Ensuite le Prophète y monta et demanda à Ali de le rejoindre puis il invita les gens à s'approcher. Après leur avoir adressé un sermon, il plaça Ali à sa droite et leva sa main. Alors il s'exclama : “Suis-je l'autorité à laquelle vous obéissez?” Ils répondirent : “Nous obéissons à tes directives”. Alors il dit : “Ceux pour qui je suis l'autorité et le guide, Ali également est leur guide et leur autorité. Oh! Dieu sois ami des amis d'Ali et l'ennemi de ses ennemis. Quiconque l'aide, aide-le et quiconque le quitte, quitte-le…”. Les chiites célèbrent cet événement ce jour-là comme une importante fête religieuse marquant le jour où le droit d'Ali à la succession a été universellement proclamé.

Achoura et Tassoua

     En Iran les traditions qui se rattachent aux croyances de l'islam chiite sont très vivaces et parmi les plus répandues. Ce sont surtout les cérémonies de deuil célébrées à l'occasion de l'anniversaire dumartyre de l'imam Hosseïn (petit-fils du Prophète et le troisième imam des chiites), tué à la bataille de Karbala en 680. Attestées dès le 10e siècle, elles se sont passablement développées depuis qu'à l'époque safavide (1501-1722) le chiisme est devenu religion officielle de l'Iran.

     Les journées de Tassoua (la veille du martyre) et d'Achoura (le jour même du martyre), les 9 et 10 du mois lunaire de moharram, sont célébrées dans toutes les régions d'Iran par de grandes célébrations accompagnées de processions de fidèles, de lamentations, de musique, de bannières. Toute activité publique cesse pendant ces deux jours. Les mois lunaires de moharram, ramadan et safar (le mois de la mort du Prophète) ont une signification particulièrement importante dans le calendrier religieux chiite.     

     Au cours des deux jours que dure le deuil, des processions d'hommes et de jeunes garçons revêtus de chemises noires défilent dans les rues où toutes les boutiques sont fermées, en se frappant la poitrine et le dos de chaînes et en invoquant, au son de percussions et de cuivres, Hosseïn sur un mythe scandé repris par la foule tandis que d'autres transportent des drapeaux et des armes, symboles de la lutte contre les infidèles.

     A cette occasion, partout ont lieu des représentations théâtrales de la passion des martyrs, analogues aux “mystères” du Moyen Age. Ces représentations, qui existent encore, évoquent en détail la tragédie de la mort de l'imam Hosseïn et se déroulent en plein air au milieu d'un public souvent en larmes, entraîné par l'émotion intense qui s'en dégage et qui augmente jusqu'au drame finale. On a recueilli des centaines de ces drames sacrés, appelés ta'zieh (littéralement "deuil des morts"), qui constituent des spécimens fort curieux de littérature populaire.

     Les groupes se déplacent vers une place où une scène a été montée et où les acteurs en armes continuent de revivre avec frénésie la mort de l'Imam. Les compagnons de Hosseïn arborent des habits verts, ceux de son ennemi Yazid, des habits rouges. L'homme qui incarne Chemr, le meurtier de Hosseïn, s'expose à un certain danger. Des poèmes et des chants dramatiques, sur fond de flûtes et de percussions, rythment l'action. Le public pleure à chaudes larmes. La cérémonie culmine avec la représentation du martyre de Hosseïn par des cavaliers en costumes d'époque. Dans d'autres processions, des figurants costumés représentent les différents personnages du drame : Hosseïn lui-même et le calife Yazid; Abbas, frère de l'imam Hosseïn, qui, voulant puiser de l'eau dans une rivière pour apaiser la soif de ses compagnons, eut les deux mains tranchées par un soldat du calife; Chèmr qui attaqua Hosseïn; Zeïnab, la sœur de l'Imam, et Ali, son fils, qui seuls survécurent au massacre.

     Dans de nombreuses maisons et dans les mosquées, l'on se réunit pour entendre conter l'histoire de Karbala qui est accompagnée de chants religieux et de la récitation des versets du Coran, des sermons moraux et religieux sont aussi prononcés. Pendant le deuil, on distribue des aumônes aux pauvres et toutes les activités religieuses sont intensifiées. En Iran, aucun mariage n'a lieu durant le moharram, le safar et le ramadan.

Ramadan et Fetr

     Les musulmans voient dans ce mois de jeûne, un rite de purification du corps et de l'esprit. Les étrangers peuvent continuer à manger, à boire et à fumer à l'abri des regards. Certains musulmans sont autorisés à ne pas jeûner; les femmes enceintes ou ayant leurs règles, les voyageurs, les personnes âgées et les malades. Les hôtels maintiennent leur restaurant ouvert. Les autres restaurants ferment et ouvrent uniquement à la tombée de la nuit. La plupart des magasins 'alimentation restant ouverts, il est facile de faire ses courses et de manger dans sa chambre.

     La fin du ramadan est célébrée en grande pompe. C'est la fête de Fetr. Le dernier jour du ramadan, dès le coucher du soleil, les musulmans fêtent l'événement et tout le monde festoie. Le jour de la fête, tout le monde afflue aux mosquées pour faire la prière collective de fetr. Dans les mosquées, on distribue des gâteaux, on fait la fête et on s'embrasse. Après la prière, on quitte la maison pour aller à la campagne. Les 19e, 21e et 23e jours du ramadan, on commémore avec une tristesse toute particulière le martyre de l'imam Ali.  

Qorban

     La fête de qorban correspond à l'épisode le plus important se rapportant à la Mecque. A ce moment, en Iran et dans tous les pays musulmans, on sacrifie des milliers de moutons. Tous les hadji, c'est-à-dire les gens ayant effectué le voyage à la Mecque, doivent sacrifier un mouton et le distribuer aux pauvres. Citons également les anniversaires du Prophète et des autres imams chiites, notamment le douzième imam, Mahdi. Les villes sont alors en général éclairées de milliers de lumières et des réjouissances publiques sont organisées. Les anniversaires de la mort du Prophète et des Imams sont au contraire des jours de deuil.

publiques sont organisées. Les anniversaires de la mort du Prophète et et des Imams sont au contraire des jours de deuil.

 

Désert

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Désert

     Le plateau iranien est occupé au centre par deux zones désertiques : le Dacht-é Kavir, le désert salé au nord et le Dacht-é Lout, le désert de sable au sud. Ces deux déserts sont les vestiges d'un ancien lac progressivement asséché. Ce sont essentiellement des bassins plus ou moins affaissés car leur faible altitude les prive des précipitations provoquées par les reliefs. 25% de l'Iran est classifié comme étant désertique ou semi désertique.

     L'incurvation est beaucoup plus prononcée dans le Lout, qui descend jusqu'à 300 m d'altitude, alors que le fond du Dacht-é Kavir ne descend pas au-dessous de 600 m. Les conséquences de ce contraste sont capitales pour les aspects respectifs des deux déserts. Certes, dans les deux cas, la gamme des formes est identique. Le désert du sud, plus méridional et plus chaud, situé entre des reliefs moins arrosés et soumis à une évaporation beaucoup plus forte, voit dominer les vastes étendues totalement sèches et dépourvues de toute végétation que parsèment des massifs dunaires.

     Ces régions sont parmi les plus arides du monde. Si l'on trouve quelques oasis dans le Dacht-é Kavir, le Dacht-é Lout ne supporte aucune forme de vie. Les centres d'habitation se trouvent donc surtout en bordure du plateau. La vie dans les déserts est réduite à un mince cordon d'oasis qui se développent aux points d'eau: sources, puits et surtout qanât. Dans les déserts, les écarts de températures diurne et nocturne sont considérables.

     La Perse du centre est qualifiée suivant les régions de Dacht, "plaine", Biyaban, "terre sans eau", Kavir, "marais salé" et Lout, "désert sans eau ni plante". Cette gigantesque cuvette est couverte de terre ocre et grise, plus ou moins fluide, alternant avec des bandes de sel et bordée de chaînes de montagne aux arêtes aiguës. Une déforestation impitoyable a fait disparaître les quelques arbres qui subsistaient encore au début du 20e siècle. Ces zones supportent néanmoins une végétation éparse mais adaptée à la sécheresse et au sol salin. Seules les tamaris arrêtent aujourd'hui le regard dans la morne étendue de ces terres désolées. Récemment on a commencé à replanter les déserts pour consolider le sol et donc empêcher le déplacement du sable surtout en bordure des grandes villes.

     Une limite naturelle, celle du palmier dattier, traverse en effet les déserts, excluant tout le Dacht-é Kavir, trop froid en hiver. Le palmier n'apparaît que tout à fait timidement sur sa bordure méridionale, et les premières oasis importantes qui fondent sur lui leur existence, sont exposées à voir leurs palmeraies ravagées par les hivers rigoureux. Si l'on excepte la partie centrale du Lout dont la végétation est absente, les oasis sont ainsi plus nombreuses et plus importantes, grâce au palmier, autour du bassin méridional.

     Les paysages naturels du désert avec sables mouvants, rivières salées et oasis constituent une nature où l'aridité et la douceur se côtoient mutuellement. Les villages qui se sont formés autour des oasis n'ont guère évolué. En traversant ces terres, on comprend mieux le charme qu'exercèrent ces villages et leurs caravansérails sur les voyageurs d'autrefois. Les amoureux de grands espaces peuvent envisager des excursions dans les déserts. Ce sont les deux régions les plus difficiles à explorer.

     A la différence des déserts arabes ou du Sahara que parcourent des tribus nomades, les déserts iraniens sont quasiment inhabités. Seuls les pourtours sont parcourus en hiver par des troupeaux qui se hâtent de les quitter dès les premières chaleurs. En Iran, les nomades sont dans les montagnes et non dans le désert.

 

Caspienne

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

La Caspienne

     La mer Caspienne, avec une surface de 424 200 km² et d'une profondeur moyenne de 170 m, est le plus grand lac du monde. Elle se partage entre l'Iran, l'Azerbaïdjan, la Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan. Les côtes de la Caspienne s'étendent sur 657 km en territoire iranien. Le rivage méridional de la Caspienne s'étend comme une bande couverte de belles forêts denses. A l'heure actuelle, le territoire iranien comprend 7,6% de forêts (12 526 282 km²) dont 19% sont constituées par les forêts du sud de la mer Caspienne.

     Les provinces de Guilan, de Mazandaran et de Golestan occupent toute la zone côtière du nord de l'Iran. Elles s'étendent respectivement d'ouest en est et présentent une topographie variée. La côte reçoit de 1500 à 1800 mm de précipitations par an et se prête à la culture du riz, du thé, du coton, des olives et des agrumes. La mer Caspienne se situe à une trentaine de mètre au-dessous du niveau de mer. L'occupation humaine sur la côte est très dense.

     La chaîne de l'Alborz, qui constitue un obstacle très difficile entre le plateau iranien et les basses terres du littoral de la mer Caspienne, empêche les nuages de la mer d'atteindre l'intérieur du pays. En conséquence, si les flancs nord de l'Alborz sont recouverts d'épaisses forêts, ses flancs sud sont pratiquement dénués de végétation. Le versant nord du massif abrite une faune importante. La chaîne se prolonge du nord-ouest au nord-est où les montagnes sont moins hautes. Les contrastes s'établissent alors de l'ouest en est, en fonction de l'humidité plus ou moins grande, de la densité du tapis végétal et des groupes ethniques.

     L'Alborz compte plusieurs pics, au-dessus de 4000 mètres, dont le plus haut est le Damavand (5671 m), le point culminant du pays. La traversée de l'Alborz par la route permet non seulement de voir des paysages spectaculaires, mais d'apprécier la rapidité avec laquelle se fait la transition d'un climat désertique à un climat presque sub-tropical. Quelque soit l'itinéraire choisi pour traverser la montagne, les impressions sont puissantes à l'entrée dans la plaine. La côte caspienne est une destination de week-end et de vacances très prisée des Iraniens, surtout des habitants de la capitale. Les forêts et les montagnes de la région se prêtent à de belles randonnées. Ici, il ne faut pas chercher de vestiges archéologiques intéressants ; on va au nord pour voir l'Iran verdoyant!

Racht


     Racht est la capitale de la province de Guilan. C'est autour de la grande plaine du delta du Safid Roud, la plus vaste du littoral caspien, que s'est constitué l'unité régionale du Guilan. La province occidentale de Guilan (littéralement, le pays des Guils) est très montagneuse et la population est concentrée autour de Racht, la ville la plus active et la plus peuplée de la côte caspienne.

     Racht connut l'apogée de sa prospérité à la période qadjar (1795-1925) grâce au commerce avec la Russie. La proximité de la Russie a eu une certaine influence sur l'histoire du Guilan. Avec 1800 mm de précipitations, Racht est la ville la plus humide du pays. Les habitants du Guilan parlent le guilaki, un dialecte persan. Sans grand attrait, Racht est le point de départ idéal pour sillonner les environs, surtout Massouleh (57 km) et Bandar-é Anzali (33 km).

     En dehors du riz, la grande ressource traditionnelle du Guilan était la production des cocons de soie, une activité maintenant fort réduite. Le Guilan est célèbre pour ses oliveraies (autour de Roudbar), ses rizières et ses plantations de thé (autour de Lahidjan). Mais le produit le plus renommé de la région est sans doute le caviar, la perle noire. La pêche est plus ou moins pratiquée sur toute la rive sud de la Caspienne. Les pêcheries du Guilan furent considérablement développées par les Russes au 19e siècle.

Bandar-é Anzali

      Le port principal de la mer Caspienne est Anzali, situé à 33 km de Racht. C'est à partir de la fin du18e siècle que le commerce, désormais russe, fixe son point d'ancrage à Anzali. Les Russes, décidés à régner en maîtres sur le commerce en mer Caspienne, établirent un comptoir commercial à Bandar-é Anzali, profitant ainsi de la situation exceptionnelle de ce port. La ville connut alors un véritable essor et devint le grand port du sud de la Caspienne. Anzali a encore aujourd'hui des activités commerciales avec les Etats de l'ancienne Union soviétique. Le principal attrait d'Anzali est sa lagune qui est l'une des régions les plus importantes de l'Iran pour le passage d'oiseaux migrateurs. Anzali possède une grande usine de production de caviar, gérée par la "Compagnie iranienne de la pêche".

Les attractions secondaires du Guilan :

Le mausolée de Cheïkh Zahed (Lahidjan)

Les champs et les fabriques de thé (Lahidjan)

Le musée de l'histoire du thé d'Iran (Lahidjan)

Le mausolée de Tchahar Ovliya (Quatre Gardiens) à Lahidjan

Le mausolée de Seyed Djalal-é Din , lieu de pélerinage le plus important de la région caspienne (Astaneh-é Achrafiyeh)

Le bazar des poissonniers (Anzali)

Sari

     Sari est la capitale de la province de Mazandaran. Dans sa partie occidentale, le Mazandaran ressemble passablement au Guilan. Cependant, le climat devenant plus sec au fur et à mesure que l'on progresse vers l'est, les cultures changent, les champs de blé, les arbres fruitiers et les agrumes remplacent peu à peu le thé. Aujourd'hui, grâce à la liaison routière avec Téhéran, l'ouest du Mazandaran comprend trois des destinations favorites des habitants de la capitale pour leurs vacances: Ramsar (célèbre pour sa station balnéaire), Tchalous (réputée pour sa route impressionnante) et Kalardacht (le paradis de la Caspienne). Une très belle route de montagne relie Tchalous à Téhéran (195 km). La route qui s'élève en lacets, procure de magnifiques points de vue sur les montagnes et les vallées.

     Les monuments de Mazandéran ne présentent pas un grand intérêt archéologique pour les touristes de passage. Il ne s'agit que de trois tours funéraires à Sari (les mausolées de Abbas, de
Yahya
et de Soltan Zeïnol Abédin) et le mausolée de Mir Bozorg à Amol.

Gorgan

     Gorgan est la capitale de la province de Golestan. La province orientale de Golestan est géographiquement plus variée que le Guilan et le Mazandaran . Cette zone a été, de par sa géographie, ouverte aux courants venus de l'Asie centrale. Le Golestan s'élargit considérablement à l'est pour rejoindre la vaste steppe turkmène qui s'étend jusqu'en Asie centrale. A partir de la baie de Gorgan et de Bandar-é Torkaman (port Turkmène) s'ouvre une large plaine fertile, prise entre les montagnes au sud et le Torkaman Sahara au nord.    

     Autrefois, Gorgan occupait une position clé dans cette zone frontière entre les plaines côtières fertiles aux populations sédentaires et ces étendues de steppes, terre des Turkmènes nomades, aujourd'hui sédentarisés mais bien présents. Gorgan devint une étape caravanière importante et le grand marché des Turkmènes nomades, le lieu de rencontre de deux modes de vie opposés.

    Mais cette position lui a également valu d'être la cible des nombreuses incursions armées des Turkmènes, particulièrement au 19e siècle. Malgré le nombre important de Turkmènes qui s'y sont installés, Gorgan présente un caractère plutôt iranien.

     Sans grand intérêt, Gorgan vaut surtout pour ses environs qui offrent des particularités qu'on ne retrouvera nulle part ailleurs en Iran. Le paysage le plus frappant, sinon le plus attirant de la région est la steppe des Turkmènes, immense tapis d'herbe qu'il faut voir au printemps, déployant jusqu'aux limites de l'horizon son vert intense. Le monument le plus important de la région est Gonbad-é Kavous (dôme de Kavous), la plus spectaculaire de toutes les tours funéraires de l'Iran, situé à 93 km de Gorgan.

Les sites secondaires du Golestan :

Le Bazar (Gorgan)

La mosquée du Vendredi (Gorgan)

Bandar-é Torkaman qui doit sa renommée notamment à sa production de caviar.

Artisanat

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Artisanat

     L'héritage artisanal de l'Iran est extrêmement riche: tapis, miniature, poterie, ciselure, impression textile, marqueterie, brocart, incrustation, sculpture, etc.

Tapis

     Le tissage de tapis est l'activité artisanale la plus répandue en Iran. Les origines de tapis remontent à la haute antiquité. Le plus ancien tapis connu, retrouvé à ...

Poterie

     Un bol du 6e millénaire av. J.C., exposé dans le musée National à Téhéran, atteste de l'ancienneté de la poterie en Iran. A partir du 9e siècle, le succès des poteries émaillées dépassa les frontières. Cet art atteignit son apogée au 13e siècle. Pendant la domination mongole, la forte influence chinoise entraîna la représentation courante de motifs figuratifs. Le 18e siècle marqua le début du déclin.

     Les plus beaux exemples de poteries persanes ont été trouvé à Neïchabour, à Rey et à Gorgan et figurent dans le musée National, le musée de Reza Abbassi et le musée du Verre et de la Céramique à Téhéran. Aujourd'hui, le village de Laleh Djin près de Hamédan, est le centre de la production de poteries.

Miniature

     Autre expression du génie artistique iranien, c'est la miniature. L'islam proscrivant la représentation d'êtres vivants, la sculpture ne se développa pas durant la période islamique, mais l'art de l'illustration des livres donna peu à peu naissance à un art pictural étroitement lié à la littérature. Au début du 13e siècle, la miniature a retenu l'attention des artistes iraniens. Les Iraniens qui avaient appris cet art des Chinois firent beaucoup de progrès dans cette branche et inventèrent de nouvelles méthodes. Après l'invasion mongole (13e siècle), à cause de l'influence chinoise, les peintures devinrent encore plus raffinées et plus délicates. Après les Mongols l'âge d'or de la miniature refleurit à l'époque des Timourides (1405-1517) et connut un nouvel essor à l'époque des Safavides (1501-1722).

       

     Les miniatures ont pour thèmes de prédilection les couples d'amoureux en tenue traditionnelle, les jeux de polo, les scènes de chasse et les monuments historiques. Le souci du détail et la complexité picturale des miniatures leur valent une reconnaissance mondiale. Elles peuvent être peintes sur de l'ivoire, de l'os ou du papier. Aujourd'hui, l'ivoire n'existe plus et on ne se sert que d'os de chameau, de boeuf ou de papier. Il est à signaler que les miniatures sur l'os sont plus résistantes car l'os n'absorbe pas d'humidité. Isfahan propose actuellement les plus belles miniatures du pays.

     Les plus anciennes miniatures d'Iran, appartenant à l'école de Chiraz, sont celles qui figurent dans le musée de Reza Abbassi à Téhéran. Il expose de superbes exemplaires de miniatures anciennes et contemporaines. Il s'agit en majorité d'ouvrages de poésie dans lesquels les pages historiées voisinent avec le texte. Parmi les célèbres maîtres miniaturistes du pays, citons Kamaloddin Behzad (15e siècle), Reza Abbassi (17e siècle), Hossein Behzad et Mahmoud Farchtchian (20e siècle). L'ouvrage qui inspira le plus grand nombre de miniatures, est l'épopée du Livre des Rois de Ferdovsi (10e siècle), le plus grand poète épique d'Iran.

Le travail du métal

     L'usage du métal dans les arts décoratifs en Iran remonte à l'Antiquité. Un poignard en airain datant du 3e millénaire av. J.-C., fabriqué au Lorestan et exposé au musée National, atteste de l'ancienneté de cet art. Les plus beaux objets en or et en argent remontent à la dynastie achéménide (550--330 av. J.-C.) et sassanide (224-642 ap. J.-C.).

     Aujourd'hui les artisans d'Isfahan et de Kerman excellent dans le travail du métal. Les plus beaux exemples sont exposés dans le musée de Reza Abbassi à Téhéran.

Calligraphie et enluminure

     La calligraphie occupe une place privilégiée dans la culture islamique. Au départ, elle était destinée à reproduire et à transmettre la Parole de Dieu contenue dans le Coran. Très rapidement, elle fut également employée à des fins décoratives dans des contextes séculiers autant que religieux. Dans les pays musulmans, la calligraphie est, après l'architecture, le principal art religieux. Au cours des siècles, les artistes musulmans ont inventé un grand nombre de styles calligraphiques. Cet art a toujours été considéré comme une forme d'expression artistique d'importance majeure. De nos jour encore, avoir une belle écriture est le propre d'un homme cultivé.

     Cette attitude est apparue très tôt et dès la période abbasside (750-945 ), on commença à produire des manuscrits à la fois calligraphiés et enluminés (comme les exemplaires du Coran) ou illustrés (comme certains ouvrages scientifiques et historiques). L'Islam proscrivant la représentation d'êtres vivants, les copistes du Coran déployaient tous leurs talents dans le domaine de l'écriture ou de l'enluminure. La production de beaux exemplaires du Coran s'est poursuivie jusqu'à nos jours. L'art de reliure s'est développé en même temps pour atteindre son apogée au 15e siècle. Parmi les styles calligraphiques en Iran le plus populaire est le nasta'liq. L'élégance et la légèreté des mots en font un complément idéal à une peinture ou à une illustartion de livre.

Impression textile

     Cet artisanat date des Sassanides (224-642 ap. J.-C.). Vous verrez en Iran des nappes et des tentures imprimées à la main. L'étoffe utilisée est en général un calicot. A chaque couleur du motif correspond un bloc de bois de poirier gravé. Le meilleur de la production actuelle vient d'Isfahan et de Damghan.

Marqueterie

     La marqueterie (khatam) est un art national iranien. Chiraz est surtout renommée pour ses artistes auteurs de la marqueterie. C'est à partir de l'époque safavide (1501-1722) que commence l'histoire de cet art délicat qui très vite atteint une grande perfection. A l'époque des Safavides la marqueterie occupait une place importante dans les arts. Comme le jeu des couleurs est important pour l'effet esthétique, l'artisan emploie une grande variété de matériaux différents dont plusieurs espèces de bois, de métaux, d'os et de glace. Cette technique entre dans la fabrication d'objets décoratifs.

Brocart et broderie

     D'après les historiens, on trouvait déjà du brocart iranien il y a deux mille ans. Il était très recherché par les rois et les princes pour décorer leurs palais ou pour s'en faire de somptueux vêtements. Hérodote lui-même rapporte que le brocart iranien était renommé mondialement. Les Romains aimaient à s'en parer pour leurs fêtes, si bien que peu à peu les artisans de Byzance se sont mis à en faire des imitations.

     Actuellement, les morceaux de ces brocarts qui ont subsisté sont des pièces de musée. Sur les brocarts, on retrouve des sujets typiques: personnages, bêtes, fleurs, scènes de chasse, fêtes ou dessins géométriques. Les meilleurs exemplaires sont conservés au Musée National. Aujourd'hui le travail de brocart n'est plus courant en Iran, mais les tissus brodés se trouvent partout. Le meilleur de la production actuelle vient de Kerman.

Incrustation et sculpture sur bois

     Les artisans de Chiraz, de Téhéran et de Abadeh excellent dans l'art de l'incrustation et la sculpture sur bois (moarraq et monabbat). Plusieurs variétés de bois servent de support à des incrustations faites de bois, d'os, de coquillages et de métaux. Cette technique entre dans la fabrication notamment de tableaux.

Suse

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Suse

     Suse se trouve dans le nord de la province du Khouzestan (l'ancienne plaine de Susiane), à 115 km au nord de Ahvaz, la capitale du Khouzestan. Elle doit son importance historique à sa position géographique qui permit, à partir du 4e millénaire av. J.-C., l'introduction dans cette partie de l'Iran de la culture mésopotamienne et contribua au développement de la civilisation élamite. Malgré l'importance et la longue histoire de Suse, il ne reste que très peu de monuments aujourd'hui et le visiteur devra déployer beaucoup d'imagination pour reconstituer un peu de sa splendeur passée.

     L'occupation de Suse couvre plusieurs périodes distinctes. Au 5e millénaire av. J.-C., un premier centre urbain est construit à Suse. La découverte de nombreux objets suggère des liens avec le plateau iranien, donc non plus uniquement avec la Mésopotamie. Ce balancement entre deux civilisations et l'établissement de liens culturels tantôt avec la Mésopotamie, tantôt avec le monde iranien va être une caractéristique de l'histoire de la plaine de Susiane et va développer une nouvelle culture.

     Vers 2300 av. J.-C., Suse est annexée par l'empire d'Akkad et connaît une période de prospérité. Mais à la chute d'Akkad en 2150 av. J.-C., Suse est prise par un nouvel Etat indépendant, l'Elam. Après une série de batailles avec leurs voisins mésopotamiens, Suse tombe sous la domination kassite. Sous l'empire élamite (2000 à 640 av.) dont elle sera la capitale, Suse va connaître sa plus grande période de gloire, particulièrement au 13e siècle av. J.-C., après la destruction par les Elamites de l'empire kassite de Babylone. Pourtant, à la fin du 12e siècle sous le règne de Nabuchodonosor Ier, Babylone prendra sa revanche et Suse sera pillée et incendiée. Suse fut mis à sac vers 640 av. J.-C. par le roi assyrien Assourbanipal.

     Le pouvoir élamite fut brisé et Suse fut intégrée au royaume perse achéménide. Sous les Perses achéménides (550-330 av.), Suse va connaître une nouvelle période de gloire. En 521 av. J.-C., Darius Ie Grand (522-486 av.) en a fait sa capitale administrative et politique et elle connut une splendeur équivalente à celle de Persépolis. Sa position géographique est très favorable car la ville se trouve à mi-chemin environ entre Babylone et Passargades (la capitale de Cyrus le Grand), à un carrefour des grandes voies de communication. Suse avait une réputation internationale à l'époque mais la conquête d'Alexandre marque la fin de son rôle de capitale.

     Suse prit un nouvel essor sous les rois sassanides Ardéchir Ier (224-241) et Chapour Ier (241-272). Détruite par Chapour II (309-379), la ville de Suse fut reconstruite peu après mais ne joua, dès lors, plus qu'un rôle secondaire pour s'acheminer lentement vers son déclin définitif. Aujourd'hui Suse connaît un certain essor, grâce en partie aux pèlerinages au tombeau de Daniel.

Les sites de Suse :

Les collines préhistoriques de Suse (Acropole, Apadana, Ville royale, Ville des artisans, propylée, Donjon, Fossé, Château)

Le tombeau de Daniel

Le palais d'Artaxerxès II

Religions

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Religions

     De nombreuses religions ont pris naissance en Perse ou s'y sont implantées. De façon générale, on peut faire une distinction entre les religions dites “iraniennes”, qui sont originaires du pays, et l'Islam qui est la religion de la Perse depuis le 7e siècle. Parmi les religions iraniennes, la plus importante est le zoroastrisme.

     Aujourd'hui, d'après l'article 12 de la Constitution, “La religion officielle de l'Iran est l' Islam et le rite celui du chiisme duodécimain. Les autres branches islamiques aussi […] bénéficient d'un respect total […].” Près de 99% des Iraniens sont musulmans dont 91% chiites et 7,8% sunnites. Aussi l'article 13 de la Constitution stipule : "Les Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens sont les seules minorités religieuses reconnues qui, dans la limite de la loi, sont libres d'accomplir leurs rites religieux [...]."

     Les minorités religieuses bénéficient d'autre part du droit de vote et peuvent élire directement leurs représentants à la Chambre des députés. Elles peuvent également participer à la vie politique, sociale et économique du pays. On dénombre 0,7% de Chrétiens (établis en majorité à Oroumieh, Téhéran et Isfahan), 0,1% de Zoroastriens (installés principalement à Yazd et à Kerman), 0,3% de Juifs, et 0,1% adeptes d'autres religions.

 

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