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Qanat

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Thèmes particuliers

Zour Khaneh (maison de la force)

Tchaï khaneh (maison de thé )

Novrouz (Nouvel An)

Achoura

Bazar                                                  

     Le bazar est l'un des chefs d'oeuvres de l'architecture iranienne. Dans toutes les villes d'Iran, il y a des bazars. Autrefois les bazars étaient situés dans le centre et constituaient la cour commerciale de la ville. Aujourd'hui les bazars qui ont conservé ce rôle sont rares.

     Autrefois les bazars se composaient d'une allée principale et de plusieurs allées transversales. De chaque côté de l'allée il y avait des ruelles parallèles à cette dernière, dénommées "ruelles de caravanes". L'allée principale du bazar donnait en général sur la route qui conduisait à l'entrée principale de la ville et les caravansérails s'édifiaient entre l'allée principale et les ruelles de caravanes. Ainsi les caravanes arrivaient directement aux caravansérails  et en sortaient de même.  La règle islamique de la concentration des commerces en un lieu unique, de leur ségrégation par professions dans certains bazars, est encore respectée. Les bazars sont toujours le centre de la vente de l'artisanat et le quartire le plus animé de la ville.

     Le plus grand bazar de l'Iran est celui de Tabriz. Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir ncore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Caravansérail

     Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir encore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. Ces constructions, souvent fortifiées, offraient une protection efficace contre les attaques de bandits. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Qanat

     Le problème de l'approvisionnement en eau se posait déjà à une époque très ancienne en Iran . Pour étendre au maximum dans les plaines les possibilités de culture, les Iraniens sont passés maîtres dans la technique des galeries d'amenée des eaux souterraines, les qanâts. En Iran ces derniers ont vu le jour sur le plateau central vers le 8e siècle av. J.-C. et sont vraiment la technique nationale iranienne d'utilisation des eaux.

    Une solution bien adaptée au pays a été développée et reste aujourd'hui, à certains endroits, presque inchangée : la construction de conduites souterraines, ou qanâts, qui permettent de capter l'eau des nappes de piedmont (plaine alluviale glaciaire de pente faible) et de l'amener plus loin vers l'aval de la plaine. Il faut d'abord creuser un puits jusqu'à une source souterraine située en amont de l'endroit à irriguer puis un tunnel permettant d'apporter l'eau selon une inclinaison très douce, 0,5° au km. Le cours du qanât peut être suivi à la surface par une série de puits creusés, à intervalles réguliers, qui permettent aux ouvriers de respirer sous la terre, d'évacuer les déblais et d'entretenir les canaux.

       Certains qanâts peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres (maximum de 150 km dans la province de Khorassan) et descendre jusqu'à 300 mètres de profondeur (la meme région). Beaucoup d'oasis sont entièrement pourvues en eau par ces qanâts et ne dépendent pas de puits ou de sources naturelles. Le pays en compterait des milliers. Vu d'avion leur tracé apparaît très clairement, jalonné par l'alignement des alvéoles boursouflées qui sont les orifices des puits.

       La convergence des qanâts, organisée vers des points appropriés, permet de développer de grandes oasis car la vie iranienne est placée tout entière sous le signe de l'aridité. Un critère significatif en est la limite de l'agriculture dépendant des pluies. La plus grande partie du pays se trouve au-delà de cette limite, et la culture n'y est possible qu'avec le secours de l'irrigation. Auparavant, le surplus de l'eau était orienté vers divers quartiers à tour de rôle pour remplir les réservoirs publics.

       Non seulement la réparation des anciens, mais même la construction de nouveaux qanâts demeure une nécessité et une pièce maîtresse de toute l'utilisation des eaux. Les calculs de rentabilité montrent que la rentabilité de la construction de nouveaux qanâts s'échelonne entre 7% et 25% par an, soit nettement plus que bien des barrages importants, surtout en année sèche. Le débit total des qanâts iraniens est évalué de 5 à 900 lit/sec.

     Le développement des procédés traditionnels, à côté des techniques nouvelles, demeure un impératif. L'édification et l'entretien des qanâts  posent des problèmes financiers considérables aux paysans. Elles doivent être assurées par des coopératives paysannes, aidées par des subventions gouvernementales sinon bientôt cette technique tombera dans l'oubli. Avec le développement des centres urbains beaucoup de qanâts ont été couverts par les constructions. Récemment on a eu recours à des puits profonds atteignant la nappe phréatique et amenant l'eau en surface avec des motopompes, mais les agriculteurs préfèrent les qanâts aux puits car ils n'ont besoin ni de carburant ni d'électricité pour couler sans arrêt.

Hammam

     Le hammam est une institution populaire des plus vivantes en Iran . Le plus ancien que nous connaissons est celui du palais Tatchar de Darius à Persépolis. Cette invention Iranienne a progressivement séduit tout l'Orient. C'est un lieu de détente accessible à tous, qui offre beaucoup plus que le service fonctionnel d'un bain douche municipal. Le hammam fait partie de la vie de tous les jours, des rites du mariage et des relevailles (convalescence) en un mot, on ne va pas uniquement au hammam par hygiène, mais bien pour une sorte de rénovation du corps, une manière de purification. A vrai dire, on y va aussi pour se distraire, pour retrouver des amis, pour bavarder. Certaines heures sont réservées aux femmes, d'autres aux hommes.

     Vous vous déshabillez, ne gardant pour tout vêtement que le "long" la grande étoffe rouge qui sert de pagne. Le client se livre d'abord à un prélavage consciencieux et lorsqu'il est prêt, il appelle le karégar qui se met à le masser avec vigueur, faisant craquer les articulations, pétrissant le dos et la poitrine d'une main experte. Ensuite, tandis que le baigneur repose sur le côté, l'impitoyable kissé kèche saisit un gant rêche enduit d'une argile spéciale, la "séfid ab" et se met en devoir de gommer les peaux mortes et les dernières impuretés de la peau. Le patient est alors savonné avec un nouet moussant (linge dans lequel on a placé une substance pour la faire infuser) puis sans crier gare, rincé à grands seaux d'eau très chaude. On sort de l'aventure détendu et léger. Les soigneurs masculins s'occupent des hommes, tandis que des femmes prennent soin de la gente féminine. Les mères de famille apprécient grandement le hammam qu'elles fréquentent avec toute leur progéniture. Elles y restent des heures, y rencontrent leurs amies, s'y font apporter du thé et des douceurs et papotent à en perdre haleine. Les hammams se composent :

- d'une salle d'entrée située au fond d'un couloir sinueux qui semble s'enfoncer dans les entrailles de la terre,

- d'une salle chaude comprenant un réservoir d'eau chaude et un réservoir d'eau froide,

- Au milieu de la salle d'entrée, servant aussi de vestiaire,  il y a un joli bassin avec des jets d'eau rafraîchissants.

     Malheureusement, les hammams traditionnels ne fonctionnent plus car les salles de bains les ont remplacés. Pour conserver le souvenir agréable des hammams d'antan, plusieurs d'entre eux se sont transformés en maison de thé.  

Badguir

     Les Iraniens utilisaient au mieux les données de la nature. La chaleur torride dans les villes désertiques de l'Iran a causé l'apparition des badguirs (tours du vent), ancêtres de la climatisation. Elles sont construites sur les toits et sont percées d'une série d'ouvertures dans la partie supérieure.        Les tours du vent sont un système de ventilation extrêmement efficace. Elles sont destinées à recueillir et à faire circuler le moindre souffle d'air dans les habitations. Le vent pénètre dans la tour placée parfois au-dessus d'un bassin d'eau, rafraîchissant ainsi l'air.  Les Iraniens ont inventé des réfrigérateurs pour boire glacé tout l'été, grâce aux réserves de neige ou de glace qu'on emmagasinait l'hiver dans des souterrains.

Yakhdan

     Certaines villes désertiques comme Kerman abritent des vestiges de yakhdan (glacière) qui sont en brique cuite. Elles sont ovales et enterrées à moitié. A côté de chaque glacière, il y a de grands murs pour ombrager les canaux peu profonds se trouvant à leurs pieds. Les jours où la température descendait au dessous du zéro, on mettait de l'eau dans les canaux et lorsqu'elle était gelée sous l'effet du froid on transférait les blocs de glace dans la glacière pour les conserver pendant l'été. Parfois même, on pressait la neige pour en faire la glace.

Oroumieh

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Oroumieh

     La ville Oroumieh est la capitale de la province de l'Azerbaïdjan de l'Ouest. Elle occupe la pointe nord-ouest du pays. Elle a la particularité d'abriter une popoulation très mixte d'Azèris, de Kurdes, d'Arméniens et de Chaldéens. Le pourcentage des Chrétiens est le plus élevé de toutes les villes du pays. Le nord-ouest de l'Iran présente une originalité essentiellement linguistiques. Il y a un bloc compact de turcophones dont le domaine se prolonge de l'autre côté de la frontière. Les habitants de Oroumieh parlent pour la plupart l'azèri, un dialect turc.

     La principale attraction de Oroumieh est son lac. Avec une superficie de 4 868 km², le lac d'Oroumieh est le plus grand lac d'Iran. Ce lac, dont la salinité dépasse 30%, possède non seulement de beaux paysages naturels mais également on peut y faire des cures d'eau et de boue. La profondeur du lac est de 14 m au maximum. Plusieurs stations balnéaires se sont développées sur ses rives. Le lac abrite une centaine d'îlots et quelques ports. Par sa très haute teneur en sel, le lac ne permet qu'une vie marine et végétale très limitée. Par contre, il attire de nombreux oiseaux migrateurs. Oroumieh est une étape pratique pour visiter l'église Noire.

Les monuments historiques :

  • La mosquée du Vendredi

  • Sé Gonbad (Trois coupoles)

  • L'église de Sainte Marie

  • Le Bazar

  • La mosquée Sardar

Naqqali

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Maison de thé

     Le lieu traditionnel de divertissement est la “ maison de thé” qu'on appelle ici tchaïkhaneh . Les maisons de thé offrent outre le thé habituel, le narguilet, des plats iraniens et des spécialités régionales. Le thé constitue sans aucun doute la boisson nationale et on le prépare remarquablement bien jusque dans les plus petites auberges. Selon les règles de l'hospitalité iranienne, l'hôte se doit d'offrir à son invité au moins un verre de thé avant d'aborder tout sujet sérieux et l'invité est prié de le boire.

     Partie intégrante du pays, hommes et femmes savourent silencieusement leur narguilet (qalyan), dans les maisons de thé, dans les parcs, à la maison et partout ailleurs. La maison de thé est le meilleur endroit pour siroter du thé, fumer et échanger avec les Iraniens qui répondent avec plaisir à toutes les questions qui viennent à votre esprit sur l'Iran et sont curieux de savoir tout sur votre pays.

    

      Dans le passé, les maisons de thé constituaient le centre de la vie socia le des gens qui y passaient leur temps libre et faisaient circuler nouvelles et potins. Mais de nos jours ce rôle a perdu de son importance, mais elles sont toujours un lieu de rassemblement des gens pour se distraire et parfois se communiquer les nouvelles.

     Autrefois, pour attirer la clientèle, la maison de thé était un lieu de manifestations culturelles et artistiques populaires parmi lesquelles on peut citer “ Chah Nameh khani ”, citation et représentation de certaines parties du “Livre des Rois” (Chah Nameh), du plus grand poète épique iranien Ferdovsi (940-1020), des lectures de poèmes ou de contes, des pièces de théâtres et des démonstrations amusantes avec les animaux , mais très peu ont perpétué cette tradition.

     La littérature populaire est abondante en persan et dans les nombreux dialectes. Il existe des formes de théâtre assez rudimentaires et plus ou moins improvisées, farces, théâtre d'ombre et de marionnettes. La littérature narrative et la poésie ont plus d'importance. Les récits du Livre des Rois sont bien connus dans le peuple grâce à des narrateurs professionnels (naqqal ) qui, dans certaines maisons de thé, les racontent pendant des heures à un auditoire attentif.

     Afin de sauvegarder les anciennes traditions, il a été créé un certain nombre de ces cafés qui accueillent leur clientèle de la même manière qu'autrefois. Beaucoup de demeures traditionnelles et de hammam s se sont transformés en maison de thé. Pour une liste des maisons de thé consultez la table ci-dessous.

Mariage

vendredi, 14 septembre 2018 00:00

Mode de vie    

Vie quotidienne

     L'existence quotidienne des Persans est régie par des traditions religieuses et sociales profondément enracinées, ainsi que par des facteurs naturels et climatiques. Les travaux journaliers, les activités de loisirs, les jours de fête et de deuil portent la marque de la longue histoire de la population du plateau iranien. A ces habitudes communes viennent naturellement s'ajouter des coutumes locales qui varient d'une région à l'autre et selon qu'on se trouve en ville ou à la campagne.

Déroulement d'une journée

     En Iran , la plupart des gens sont debout avant l'aube pour la prière. Dans les villes, la principale période d'activité est la matinée; les bureaux et administrations ouvrent vers 8 heures du matin pour fermer à 2 heures de l'après-midi. Les villageois, de même, se lèvent particulièrement tôt et font la plus grande partie de leur travail dans la matinée. La vie des nomades est aussi réglée, en général, par la course du soleil; ils se lèvent à l'aube et vont dormir peu après le crépuscule. Le déjeuner, qui est le repas principal, se place à midi. Il est suivi d'une période de repos; puis le travail reprend jusqu'au coucher du soleil.

     Autrefois, après la tombée de la nuit, les hommes se rassemblaient souvent au centre du village ou dans les localités plus importantes, au café ou maison de thé. Ils y fumaient et buvaient du thé en bavardant avec leurs amis ou en écoutant des conteurs (). Les femmes se réunissaient d'ordinaire à part. A l'heure actuelle, la plupart des gens passent quelques heures en fin d'après-midi et en début de soirée avec leur famille ou des amis, et dînent vers neuf heures du soir.

Habillement

     Dans les grandes villes, la plupart des hommes sont de nos jours vêtus à l'européenne avec de nombreuses variations locales. Dans les villages, on porte encore des vêtements traditionnels avec certaines modifications de détails qui diffèrent selon les régions. A la campagne, il est en général de couleurs vives. Les femmes portent d'habitude une robe par-dessus un pantalon, et les villageoises ont parfois un foulard sur la tête et un tchador qui les couvre entièrement, de la tête aux pieds.

     A Téhéran et dans les grandes villes, la plupart des femmes sont habillées à l'européenne. Pourtant, pour se rendre dans les lieux saints ou à la mosquée, elles mettent un tchador. Les maîtres et les élèves des écoles religieuses portent toujours un turban blanc d'ordinaire, mais noir pour les descendants du Prophète. La plupart des hommes des provinces orientales et du Kurdistan se coiffent aussi du turban. Les paysans se coiffent d'ordinaire d'une sorte de calotte. Dans les régions septentrionales, ils mettent des bonnets de fourrure.

Vie familaile

     La base de la société persane est la famille étendue, qui comprend non seulement les parents et leurs enfants, mais aussi les grands-parents et les oncles, tantes et cousins. Il arrive souvent que de nombreux membres de la même famille vivent sous le même toit; et même lorsque ce n'est pas le cas, ils restent unis par des liens étroits. La vie sociale se déroule principalement à l'intérieur de la famille, et quand un mariage a lieu, tous les parents du nouveau conjoint s'intègrent au groupe familial.

     Dans la famille persane, le père jouit d'un respect et d'une autorité considérables; cependant, c'est autour de la mère que s'organise la vie familiale. Les parents s'occupent de leurs enfants non seulement jusqu'à l'âge adulte mais même après leur mariage, jusqu'à ce qu'ils soient complètement établis dans la vie. La jeune mariée va d'habitude vivre dans la maison de la famille de son mari. Les enfants, qui grandissent au sein de ces familles étendues, s'y sentent en sécurité. Les liens familiaux sont, avec les liens religieux, le fondement essentiel de la cohésion et de la stabilité de la société persane où ils jouent un rôle capital.

La femme

     Pour comprendre la situation de la femme en Iran, il ne faut pas oublier que la société y est en bouleversement. Malgré l'évolution des mœurs, l'Iranienne garde en beaucoup de domaines les réflexes de ses ancêtres. Son monde est un univers un peu différent du vôtre. En Iran les femmes peuvent se mêler à la vie publique; aller au cinéma, au concert, aux clubs sportifs et culturels. Pour elles, les distractions familiales sont très importantes; fêtes, mariages, promenades en famille, pique-niques. Elles se reçoivent aussi entre elles, papotent, boivent du thé, fument le narguilé, grignotent des douceurs et parfois dansent .

          

     Dès 1963, le droit de vote a été accordé à toutes. En 1967, les droits civiques leur étaient reconnus: elles peuvent même travailler sans l'accord de leur mari. D'ores et déjà de nombreuses carrières sont ouvertes aux Iraniennes.

     D'un bout à l'autre de l'Iran, les femmes vaquent à leurs occupations, couvertes du tchador, un ample tissu souvent de couleur terne, léger, couvrant tout le corps, des pieds jusqu'à la tête. Il est à signaler que le tchador n'était jamais obligatoire en Iran , et aujourd'hui il ne l'est pas non plus. Ce n'est pas l'innovation de la République islamique; il suffit en effet de voir les peintures historiques du pays pour comprendre que les femmes ne l'ont pas soudainement adopté en 1979. Avant la Révolution, les femmes qui portaient le tchador étaient plus nombreuses!

     Les Iraniennes de l'ancienne génération n'accepteraient pas de sortir sans leur tchador. Le voile est un symbole de respectabilité auquel beaucoup tiennent encore; c'est une question de convenances. Les villageoises, pour travailler, croisent les pans sur la poitrine et les nouent autour du cou. En Iran , la plupart des femmes mettent le tchador volontairement, celles qui sont obligées, par leur mari ou par l'administration où elles travaillent, sont rares. Ce réflexe tend d'ailleurs à disparaîre dans les grandes villes en premier lieu. Les filles d'aujourd'hui préfèrent le foulard.

    

     Les touristes sont surpris par la gentillesse, la vivacité et le naturel des jeunes filles qui viennent leur poser beaucoup de questions et leur demander de faire des photos avec eux. Ceci efface sans doute de l'esprit du voyageur la mauvaise impresssion que donnent les médias étrangers sur les Iraniennes. 

Le mariage     

     Le mariage apporte aux jeunes une nouvelle vie. De nos jours, en général les jeunes se choisissent et se mettent d'accord, à l'avance (notamement dans les grandes villes) sur le mariage, ensuite le jeune homme demande à ses parents de revendiquer officiellement la main de sa bien-aimée. Les parents demandent  donc à ceux de la fille de fixer un rendez-vous (le premier rendez-vous s'appelle “ khasté gari ”). Si la proposition est agréée, les familles se visitent, se parlent, et donnent la permission aux jeunes de donner également leur avis.

     Après la première visite, les parents de la fille commencent à faire une enquête sur le garçon. Ils posent des questions à ses voisins, à ses copains et à ses collègues. Si les réponses sont satisfaisantes, ils donnent leur consentement aux parents du garçon. A partir de ce moment, les jeunes deviennent fiancés. Les familles se donnent un autre rendez-vous pour fixer le douaire et la date du mariage (le deuxième rendez-vous s'appelle “ mahr boran ”: assigner le douaire). Les frères, les sœurs, les oncles, les tantes et les grands-parents des fiancés sont invités pour donner leurs avis. C'est la famille de la fiancée qui propose le prix. Si le prix de mahrieh (douaire) convient à la famille du fiancé, les deux parties établissent un contrat, et on fixe enfin la date du mariage. Cette cérémonie, à laquelle n'assistent  que les membres les plus âgés de la famille, a lieu d'ordinaire dans la maison de la jeune fille.

     La veille du mariage, il y a une fête qui s'appelle " hana bandan " (littéralement, mettre du henné). Pour cette fête, les proches sont invités. Le marié s'asseoit sur une chaise entouré des invités, et puis quelqu'un qui est spécialiste, lui met du henné sur la tête et les mains.  Les autres chantent et dansent autour de lui. C'est le même protocole pour la mariée qui est réalisé à part par les femmes.

     Beaucoup de familles ne donnent pas grande importance au mahrieh, en revanche certains proposent un prix tellement extravagant que le fiancé renonce au mariage, car si un jour il veut divorcer, il doit le restituer sauf si sa femme ferme les yeux. Le mahrieh est confirmé par l'Islam mais l'interprétation actuelle est loin de sa signification originelle: “La femme s'offre tout entière à l'homme donc l'homme lui est toujours redevable.” Elle peut demander le mahrieh quand elle veut, mais l'amour conjugal est tellement fort que la femme ne le demande pas sauf dans le cas de divorce (même dans ce cas beaucoup de femmes s'en passent).

     Il peut s'écouler des mois avant que ne soient célébrées les épousailles. C'est une bonne occasion pour mieux se connaître. Dès lors, les fiancés ont le droit de sortir ensemble sans avoir de rapport intime, car il arrive que les fiancés renoncent au mariage et se séparent. Selon l'Islam, avant le mariage, il est interdi d'avoir des relations sexuelles: “ce qui réjouit le cœur semble beau à l'œil”. 

Ici, la dot n'est pas obligatoire mais toutes les mariées en apportent. Elle est considérée comme une subvension de la part des parents de la mariée pour l'installation et le bien-être du jeune ménage. Les frais des fêtes du mariage sont en général payés par le marié. Le jour du mariage une cérémonie a lieu dans le “bureau de mariage” ou au domicile. La mariée attend que le mollah lui demande son consentement. Après deux refus conventionnels, elle accepte la troisième fois. Le mariage est ainsi conclu par procuration. Les mariés, les pères et les trois témoins doivent signer le “livret de la famille”. Suivent les réjouissances coutumières.  

     En Iran le mariage est religieux et les étapes officielles se déroulent dans un "bureau de mariage" régi par un mollah.   Les cérémonies principales sont celles des épousailles et de la consommation du mariage, c'est-à-dire, d'ordinaire, le moment où la jeune femme (l'épouse) est conduite à son nouveau foyer. A ce moment ont lieu les plus grandes réjouissances.

     Le mariage et le divorce sont régis par une même législation pour les hommes comme pour les femmes. En 2003, il y avait un divorce sur 10 mariages. En Iran , c'est très mal vu d'être polygame bien que ce soit autorisé par l'Islam. Dans ce domaine, une grande évolution s'est faite. A l'heure actuelle, les polygames sont très rares. Avoir une maitresse est considéré comme une malheur, mais on préfère parfois cette solution au divorce.

     Pour la grande majorité, la stérilité reste une tare très grave et innombrables encore sont celles qui se livrent à diverses pratiques médicales et pieuses pour la conjurer. Il arrive qu'une femme stérile demande à son mari de se remarier pour avoir des enfants, et il est arrivé qu'elle demandait, elle-même, la main d'une fille pour remarier son mari! Si la femme est stérile et que le mari décide de se remarier, il garde sa première femme et ne propose jamais le divorce. Dans ce cas c'est la femme qui le propose.

Les enfants 

     Les enfants restent jusqu'à l'âge de 7 ans sous l'autorité exclusive des femmes. Jusque là, on ne leur demande pas grand-chose. Les Iraniens adorent les petits et les parents se donnent un mal fou pour leur assurer éducation et bien-être. Les familles de la nouvelle génération s'en tiennent à un ou deux enfants pour maintenir un niveau de vie raisonnable: c'est facile de faire des enfants, mais difficile de les éduquer.

     Aux yeux des Iraniens, la famille garde une importance considérable. C'est pourquoi on trouve un coin réservé aux familles dans certains restaurants. Dans les maisons de thé des campagnes, des bas-flancs sont disposés dans les jardins à cet effet. C'est une commodité que l'on met à la disposition des clients. En Iran , l'individu n'est jamais isolé. Il est lié par un ensemble de devoirs et de droits à cette communauté assez large où tous sont solidaires.  

La maison

     La disposition de la maison citadine révèle les mêmes préoccupations. Des tapis couvrent le sol. Ce confort au ras du sol est malheureusement renié par les gens aisés qui entassent les “meubles”, massifs et tarabiscotés à l'envie. En général, dans les maisons où le sol est couvert de tapis, la destination des pièces n'est pas bien définie; chacune pouvant servir tour à tour de chambre à coucher, de salle à manger ou de salon.

     Avant la production du pétrole et du gaz, les Iraniens se servaient du korsi . Le korsi iranien est un dispositif original qui permet à toute le monde de passer la mauvaise saison sans problème. Imaginez un brasero sur lequel est posé une table basse, elle-même recouverte d'une immense couverture. On glisse les pieds sous le bâti de bois, couverture tirée jusqu'au menton, le dos calé par des coussins. Les ménagères réussissent, paraît-il, à faire leur cuisine sur un réchaud sans quitter la tiédeur du korsi! Un seul inconvénient: on n'a plus aucune envie d'en sortir. Rares sont les villages où le korsi est encore utilisé.

     Il y a moins d'un siècle, le birouni , appartement du maître où il traîtait ses affaires, était rigoureusement séparé de l' andarouni , domaine de la famille, ce dernier gardé par de petits garçons chez les gens de qualité. Ces domestiques spéciaux appartenaient surtout aux marchands très riches qui logeaient les caravaniers et aux dignitaires de haut rang qui recevaient les fonctionnaires. Bien que cette coutume ne soit plus suivie à l'heure actuelle, la partie de la maison où se tient la famille et les pièces de réception sont toujours séparées. L'Iranien réserve toujours les plus belles pièces de sa maison à ses hôtes même si cela signifie qu'elles ne serviront pas souvent. Dans les maisons les plus modestes, il y a toujours au moins une chambre d'amis. La disposition traditionnelle de la maison a bien entendu été modifiée, mais la séparation entre les pièces où vit la famille et celles où les amis sont reçus a été conservée.

     Les Iraniens aiment les fleurs et les jardins, et même dans les cours de petites dimensions, on trouve quelques arbres, des fleurs et un bassin. Pendant la saison chaude, après la journée de travail, les Iraniens passent d'ordinaire l'après-midi dans les pièces fraîhes du sous-sol et ils dorment sur le toit en terrasse ou dans la cour.

Les rites funéraires

     Tout en conservant un caractère de simplicité, les cérémonies funéraires sont en général minutieusement réglées. Le défunt est immédiatemnt emporté par ses proches parents et ses amis au cimetière; puis il est levé et enterré. Selon les préceptes islamiques, ces rites doivent être accomplis de façon aussi simple et rapide que possible. Des services réguliers sont ensuite célébrés à la mémoire du défunt; on se réunit à la mosquée, ou à la maison du défunt, où on lit le Coran pour l'âme du mort. Des cérémonies commémoratives ont ensuite lieu trois, sept, quarante jours et un ans après le décès. Les proches parents et amis se rendent sur la tombe où on lit de nouveau des passages du Coran, et des aumônes sont distribuées aux pauvres.

La première rencontre

     En Iran, traditionnellement les hommes embrassent les hommes et les femmes embrassent les femmes, mais les hommes n'embrassent jamais les femmes, et vice versa, sauf s'ils sont d'une même famille.

     Les hommes ne tendent pas non plus la main aux femmes, et vice versa, sauf s'ils sont d'une même famille. Pourtant, ce dernier n'est pas une règle stricte et peut varier d'une famille à l'autre. Donc, au premier abord, les touristes ne doivent pas tendre la main à qeulqu'un qui n'est pas de leur sexe, mais par contre si un Iranien ou une Iranienne tendent la main à un (une) touriste, il peut répondre sans aucun souci.

Hammam

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Thèmes particuliers

Zour Khaneh (maison de la force)

Tchaï khaneh (maison de thé )

Novrouz (Nouvel An)

Achoura

Bazar                                                  

     Le bazar est l'un des chefs d'oeuvres de l'architecture iranienne. Dans toutes les villes d'Iran, il y a des bazars. Autrefois les bazars étaient situés dans le centre et constituaient la cour commerciale de la ville. Aujourd'hui les bazars qui ont conservé ce rôle sont rares.

     Autrefois les bazars se composaient d'une allée principale et de plusieurs allées transversales. De chaque côté de l'allée il y avait des ruelles parallèles à cette dernière, dénommées "ruelles de caravanes". L'allée principale du bazar donnait en général sur la route qui conduisait à l'entrée principale de la ville et les caravansérails s'édifiaient entre l'allée principale et les ruelles de caravanes. Ainsi les caravanes arrivaient directement aux caravansérails  et en sortaient de même.  La règle islamique de la concentration des commerces en un lieu unique, de leur ségrégation par professions dans certains bazars, est encore respectée. Les bazars sont toujours le centre de la vente de l'artisanat et le quartire le plus animé de la ville.

     Le plus grand bazar de l'Iran est celui de Tabriz. Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir ncore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Caravansérail

     Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir encore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. Ces constructions, souvent fortifiées, offraient une protection efficace contre les attaques de bandits. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Qanat

     Le problème de l'approvisionnement en eau se posait déjà à une époque très ancienne en Iran . Pour étendre au maximum dans les plaines les possibilités de culture, les Iraniens sont passés maîtres dans la technique des galeries d'amenée des eaux souterraines, les qanâts. En Iran ces derniers ont vu le jour sur le plateau central vers le 8e siècle av. J.-C. et sont vraiment la technique nationale iranienne d'utilisation des eaux.

    Une solution bien adaptée au pays a été développée et reste aujourd'hui, à certains endroits, presque inchangée : la construction de conduites souterraines, ou qanâts, qui permettent de capter l'eau des nappes de piedmont (plaine alluviale glaciaire de pente faible) et de l'amener plus loin vers l'aval de la plaine. Il faut d'abord creuser un puits jusqu'à une source souterraine située en amont de l'endroit à irriguer puis un tunnel permettant d'apporter l'eau selon une inclinaison très douce, 0,5° au km. Le cours du qanât peut être suivi à la surface par une série de puits creusés, à intervalles réguliers, qui permettent aux ouvriers de respirer sous la terre, d'évacuer les déblais et d'entretenir les canaux.

       Certains qanâts peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres (maximum de 150 km dans la province de Khorassan) et descendre jusqu'à 300 mètres de profondeur (la meme région). Beaucoup d'oasis sont entièrement pourvues en eau par ces qanâts et ne dépendent pas de puits ou de sources naturelles. Le pays en compterait des milliers. Vu d'avion leur tracé apparaît très clairement, jalonné par l'alignement des alvéoles boursouflées qui sont les orifices des puits.

       La convergence des qanâts, organisée vers des points appropriés, permet de développer de grandes oasis car la vie iranienne est placée tout entière sous le signe de l'aridité. Un critère significatif en est la limite de l'agriculture dépendant des pluies. La plus grande partie du pays se trouve au-delà de cette limite, et la culture n'y est possible qu'avec le secours de l'irrigation. Auparavant, le surplus de l'eau était orienté vers divers quartiers à tour de rôle pour remplir les réservoirs publics.

       Non seulement la réparation des anciens, mais même la construction de nouveaux qanâts demeure une nécessité et une pièce maîtresse de toute l'utilisation des eaux. Les calculs de rentabilité montrent que la rentabilité de la construction de nouveaux qanâts s'échelonne entre 7% et 25% par an, soit nettement plus que bien des barrages importants, surtout en année sèche. Le débit total des qanâts iraniens est évalué de 5 à 900 lit/sec.

     Le développement des procédés traditionnels, à côté des techniques nouvelles, demeure un impératif. L'édification et l'entretien des qanâts  posent des problèmes financiers considérables aux paysans. Elles doivent être assurées par des coopératives paysannes, aidées par des subventions gouvernementales sinon bientôt cette technique tombera dans l'oubli. Avec le développement des centres urbains beaucoup de qanâts ont été couverts par les constructions. Récemment on a eu recours à des puits profonds atteignant la nappe phréatique et amenant l'eau en surface avec des motopompes, mais les agriculteurs préfèrent les qanâts aux puits car ils n'ont besoin ni de carburant ni d'électricité pour couler sans arrêt.

Hammam

     Le hammam est une institution populaire des plus vivantes en Iran . Le plus ancien que nous connaissons est celui du palais Tatchar de Darius à Persépolis. Cette invention Iranienne a progressivement séduit tout l'Orient. C'est un lieu de détente accessible à tous, qui offre beaucoup plus que le service fonctionnel d'un bain douche municipal. Le hammam fait partie de la vie de tous les jours, des rites du mariage et des relevailles (convalescence) en un mot, on ne va pas uniquement au hammam par hygiène, mais bien pour une sorte de rénovation du corps, une manière de purification. A vrai dire, on y va aussi pour se distraire, pour retrouver des amis, pour bavarder. Certaines heures sont réservées aux femmes, d'autres aux hommes.

     Vous vous déshabillez, ne gardant pour tout vêtement que le "long" la grande étoffe rouge qui sert de pagne. Le client se livre d'abord à un prélavage consciencieux et lorsqu'il est prêt, il appelle le karégar qui se met à le masser avec vigueur, faisant craquer les articulations, pétrissant le dos et la poitrine d'une main experte. Ensuite, tandis que le baigneur repose sur le côté, l'impitoyable kissé kèche saisit un gant rêche enduit d'une argile spéciale, la "séfid ab" et se met en devoir de gommer les peaux mortes et les dernières impuretés de la peau. Le patient est alors savonné avec un nouet moussant (linge dans lequel on a placé une substance pour la faire infuser) puis sans crier gare, rincé à grands seaux d'eau très chaude. On sort de l'aventure détendu et léger. Les soigneurs masculins s'occupent des hommes, tandis que des femmes prennent soin de la gente féminine. Les mères de famille apprécient grandement le hammam qu'elles fréquentent avec toute leur progéniture. Elles y restent des heures, y rencontrent leurs amies, s'y font apporter du thé et des douceurs et papotent à en perdre haleine. Les hammams se composent :

- d'une salle d'entrée située au fond d'un couloir sinueux qui semble s'enfoncer dans les entrailles de la terre,

- d'une salle chaude comprenant un réservoir d'eau chaude et un réservoir d'eau froide,

- Au milieu de la salle d'entrée, servant aussi de vestiaire,  il y a un joli bassin avec des jets d'eau rafraîchissants.

     Malheureusement, les hammams traditionnels ne fonctionnent plus car les salles de bains les ont remplacés. Pour conserver le souvenir agréable des hammams d'antan, plusieurs d'entre eux se sont transformés en maison de thé.  

Badguir

     Les Iraniens utilisaient au mieux les données de la nature. La chaleur torride dans les villes désertiques de l'Iran a causé l'apparition des badguirs (tours du vent), ancêtres de la climatisation. Elles sont construites sur les toits et sont percées d'une série d'ouvertures dans la partie supérieure.        Les tours du vent sont un système de ventilation extrêmement efficace. Elles sont destinées à recueillir et à faire circuler le moindre souffle d'air dans les habitations. Le vent pénètre dans la tour placée parfois au-dessus d'un bassin d'eau, rafraîchissant ainsi l'air.  Les Iraniens ont inventé des réfrigérateurs pour boire glacé tout l'été, grâce aux réserves de neige ou de glace qu'on emmagasinait l'hiver dans des souterrains.

Yakhdan

     Certaines villes désertiques comme Kerman abritent des vestiges de yakhdan (glacière) qui sont en brique cuite. Elles sont ovales et enterrées à moitié. A côté de chaque glacière, il y a de grands murs pour ombrager les canaux peu profonds se trouvant à leurs pieds. Les jours où la température descendait au dessous du zéro, on mettait de l'eau dans les canaux et lorsqu'elle était gelée sous l'effet du froid on transférait les blocs de glace dans la glacière pour les conserver pendant l'été. Parfois même, on pressait la neige pour en faire la glace.

Gorgan

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

La Caspienne

     La mer Caspienne, avec une surface de 424 200 km² et d'une profondeur moyenne de 170 m, est le plus grand lac du monde. Elle se partage entre l'Iran, l'Azerbaïdjan, la Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan. Les côtes de la Caspienne s'étendent sur 657 km en territoire iranien. Le rivage méridional de la Caspienne s'étend comme une bande couverte de belles forêts denses. A l'heure actuelle, le territoire iranien comprend 7,6% de forêts (12 526 282 km²) dont 19% sont constituées par les forêts du sud de la mer Caspienne.

     Les provinces de Guilan, de Mazandaran et de Golestan occupent toute la zone côtière du nord de l'Iran. Elles s'étendent respectivement d'ouest en est et présentent une topographie variée. La côte reçoit de 1500 à 1800 mm de précipitations par an et se prête à la culture du riz, du thé, du coton, des olives et des agrumes. La mer Caspienne se situe à une trentaine de mètre au-dessous du niveau de mer. L'occupation humaine sur la côte est très dense.

     La chaîne de l'Alborz, qui constitue un obstacle très difficile entre le plateau iranien et les basses terres du littoral de la mer Caspienne, empêche les nuages de la mer d'atteindre l'intérieur du pays. En conséquence, si les flancs nord de l'Alborz sont recouverts d'épaisses forêts, ses flancs sud sont pratiquement dénués de végétation. Le versant nord du massif abrite une faune importante. La chaîne se prolonge du nord-ouest au nord-est où les montagnes sont moins hautes. Les contrastes s'établissent alors de l'ouest en est, en fonction de l'humidité plus ou moins grande, de la densité du tapis végétal et des groupes ethniques.

     L'Alborz compte plusieurs pics, au-dessus de 4000 mètres, dont le plus haut est le Damavand (5671 m), le point culminant du pays. La traversée de l'Alborz par la route permet non seulement de voir des paysages spectaculaires, mais d'apprécier la rapidité avec laquelle se fait la transition d'un climat désertique à un climat presque sub-tropical. Quelque soit l'itinéraire choisi pour traverser la montagne, les impressions sont puissantes à l'entrée dans la plaine. La côte caspienne est une destination de week-end et de vacances très prisée des Iraniens, surtout des habitants de la capitale. Les forêts et les montagnes de la région se prêtent à de belles randonnées. Ici, il ne faut pas chercher de vestiges archéologiques intéressants ; on va au nord pour voir l'Iran verdoyant!

Racht


     Racht est la capitale de la province de Guilan. C'est autour de la grande plaine du delta du Safid Roud, la plus vaste du littoral caspien, que s'est constitué l'unité régionale du Guilan. La province occidentale de Guilan (littéralement, le pays des Guils) est très montagneuse et la population est concentrée autour de Racht, la ville la plus active et la plus peuplée de la côte caspienne.

     Racht connut l'apogée de sa prospérité à la période qadjar (1795-1925) grâce au commerce avec la Russie. La proximité de la Russie a eu une certaine influence sur l'histoire du Guilan. Avec 1800 mm de précipitations, Racht est la ville la plus humide du pays. Les habitants du Guilan parlent le guilaki, un dialecte persan. Sans grand attrait, Racht est le point de départ idéal pour sillonner les environs, surtout Massouleh (57 km) et Bandar-é Anzali (33 km).

     En dehors du riz, la grande ressource traditionnelle du Guilan était la production des cocons de soie, une activité maintenant fort réduite. Le Guilan est célèbre pour ses oliveraies (autour de Roudbar), ses rizières et ses plantations de thé (autour de Lahidjan). Mais le produit le plus renommé de la région est sans doute le caviar, la perle noire. La pêche est plus ou moins pratiquée sur toute la rive sud de la Caspienne. Les pêcheries du Guilan furent considérablement développées par les Russes au 19e siècle.

Bandar-é Anzali

      Le port principal de la mer Caspienne est Anzali, situé à 33 km de Racht. C'est à partir de la fin du18e siècle que le commerce, désormais russe, fixe son point d'ancrage à Anzali. Les Russes, décidés à régner en maîtres sur le commerce en mer Caspienne, établirent un comptoir commercial à Bandar-é Anzali, profitant ainsi de la situation exceptionnelle de ce port. La ville connut alors un véritable essor et devint le grand port du sud de la Caspienne. Anzali a encore aujourd'hui des activités commerciales avec les Etats de l'ancienne Union soviétique. Le principal attrait d'Anzali est sa lagune qui est l'une des régions les plus importantes de l'Iran pour le passage d'oiseaux migrateurs. Anzali possède une grande usine de production de caviar, gérée par la "Compagnie iranienne de la pêche".

Les attractions secondaires du Guilan :

Le mausolée de Cheïkh Zahed (Lahidjan)

Les champs et les fabriques de thé (Lahidjan)

Le musée de l'histoire du thé d'Iran (Lahidjan)

Le mausolée de Tchahar Ovliya (Quatre Gardiens) à Lahidjan

Le mausolée de Seyed Djalal-é Din , lieu de pélerinage le plus important de la région caspienne (Astaneh-é Achrafiyeh)

Le bazar des poissonniers (Anzali)

Sari

     Sari est la capitale de la province de Mazandaran. Dans sa partie occidentale, le Mazandaran ressemble passablement au Guilan. Cependant, le climat devenant plus sec au fur et à mesure que l'on progresse vers l'est, les cultures changent, les champs de blé, les arbres fruitiers et les agrumes remplacent peu à peu le thé. Aujourd'hui, grâce à la liaison routière avec Téhéran, l'ouest du Mazandaran comprend trois des destinations favorites des habitants de la capitale pour leurs vacances: Ramsar (célèbre pour sa station balnéaire), Tchalous (réputée pour sa route impressionnante) et Kalardacht (le paradis de la Caspienne). Une très belle route de montagne relie Tchalous à Téhéran (195 km). La route qui s'élève en lacets, procure de magnifiques points de vue sur les montagnes et les vallées.

     Les monuments de Mazandéran ne présentent pas un grand intérêt archéologique pour les touristes de passage. Il ne s'agit que de trois tours funéraires à Sari (les mausolées de Abbas, de
Yahya
et de Soltan Zeïnol Abédin) et le mausolée de Mir Bozorg à Amol.

Gorgan

     Gorgan est la capitale de la province de Golestan. La province orientale de Golestan est géographiquement plus variée que le Guilan et le Mazandaran . Cette zone a été, de par sa géographie, ouverte aux courants venus de l'Asie centrale. Le Golestan s'élargit considérablement à l'est pour rejoindre la vaste steppe turkmène qui s'étend jusqu'en Asie centrale. A partir de la baie de Gorgan et de Bandar-é Torkaman (port Turkmène) s'ouvre une large plaine fertile, prise entre les montagnes au sud et le Torkaman Sahara au nord.    

     Autrefois, Gorgan occupait une position clé dans cette zone frontière entre les plaines côtières fertiles aux populations sédentaires et ces étendues de steppes, terre des Turkmènes nomades, aujourd'hui sédentarisés mais bien présents. Gorgan devint une étape caravanière importante et le grand marché des Turkmènes nomades, le lieu de rencontre de deux modes de vie opposés.

    Mais cette position lui a également valu d'être la cible des nombreuses incursions armées des Turkmènes, particulièrement au 19e siècle. Malgré le nombre important de Turkmènes qui s'y sont installés, Gorgan présente un caractère plutôt iranien.

     Sans grand intérêt, Gorgan vaut surtout pour ses environs qui offrent des particularités qu'on ne retrouvera nulle part ailleurs en Iran. Le paysage le plus frappant, sinon le plus attirant de la région est la steppe des Turkmènes, immense tapis d'herbe qu'il faut voir au printemps, déployant jusqu'aux limites de l'horizon son vert intense. Le monument le plus important de la région est Gonbad-é Kavous (dôme de Kavous), la plus spectaculaire de toutes les tours funéraires de l'Iran, situé à 93 km de Gorgan.

Les sites secondaires du Golestan :

Le Bazar (Gorgan)

La mosquée du Vendredi (Gorgan)

Bandar-é Torkaman qui doit sa renommée notamment à sa production de caviar.

Femmes iraniennes

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Mode de vie    

Vie quotidienne

     L'existence quotidienne des Persans est régie par des traditions religieuses et sociales profondément enracinées, ainsi que par des facteurs naturels et climatiques. Les travaux journaliers, les activités de loisirs, les jours de fête et de deuil portent la marque de la longue histoire de la population du plateau iranien. A ces habitudes communes viennent naturellement s'ajouter des coutumes locales qui varient d'une région à l'autre et selon qu'on se trouve en ville ou à la campagne.

Déroulement d'une journée

     En Iran , la plupart des gens sont debout avant l'aube pour la prière. Dans les villes, la principale période d'activité est la matinée; les bureaux et administrations ouvrent vers 8 heures du matin pour fermer à 2 heures de l'après-midi. Les villageois, de même, se lèvent particulièrement tôt et font la plus grande partie de leur travail dans la matinée. La vie des nomades est aussi réglée, en général, par la course du soleil; ils se lèvent à l'aube et vont dormir peu après le crépuscule. Le déjeuner, qui est le repas principal, se place à midi. Il est suivi d'une période de repos; puis le travail reprend jusqu'au coucher du soleil.

     Autrefois, après la tombée de la nuit, les hommes se rassemblaient souvent au centre du village ou dans les localités plus importantes, au café ou maison de thé. Ils y fumaient et buvaient du thé en bavardant avec leurs amis ou en écoutant des conteurs (). Les femmes se réunissaient d'ordinaire à part. A l'heure actuelle, la plupart des gens passent quelques heures en fin d'après-midi et en début de soirée avec leur famille ou des amis, et dînent vers neuf heures du soir.

Habillement

     Dans les grandes villes, la plupart des hommes sont de nos jours vêtus à l'européenne avec de nombreuses variations locales. Dans les villages, on porte encore des vêtements traditionnels avec certaines modifications de détails qui diffèrent selon les régions. A la campagne, il est en général de couleurs vives. Les femmes portent d'habitude une robe par-dessus un pantalon, et les villageoises ont parfois un foulard sur la tête et un tchador qui les couvre entièrement, de la tête aux pieds.

     A Téhéran et dans les grandes villes, la plupart des femmes sont habillées à l'européenne. Pourtant, pour se rendre dans les lieux saints ou à la mosquée, elles mettent un tchador. Les maîtres et les élèves des écoles religieuses portent toujours un turban blanc d'ordinaire, mais noir pour les descendants du Prophète. La plupart des hommes des provinces orientales et du Kurdistan se coiffent aussi du turban. Les paysans se coiffent d'ordinaire d'une sorte de calotte. Dans les régions septentrionales, ils mettent des bonnets de fourrure.

Vie familaile

     La base de la société persane est la famille étendue, qui comprend non seulement les parents et leurs enfants, mais aussi les grands-parents et les oncles, tantes et cousins. Il arrive souvent que de nombreux membres de la même famille vivent sous le même toit; et même lorsque ce n'est pas le cas, ils restent unis par des liens étroits. La vie sociale se déroule principalement à l'intérieur de la famille, et quand un mariage a lieu, tous les parents du nouveau conjoint s'intègrent au groupe familial.

     Dans la famille persane, le père jouit d'un respect et d'une autorité considérables; cependant, c'est autour de la mère que s'organise la vie familiale. Les parents s'occupent de leurs enfants non seulement jusqu'à l'âge adulte mais même après leur mariage, jusqu'à ce qu'ils soient complètement établis dans la vie. La jeune mariée va d'habitude vivre dans la maison de la famille de son mari. Les enfants, qui grandissent au sein de ces familles étendues, s'y sentent en sécurité. Les liens familiaux sont, avec les liens religieux, le fondement essentiel de la cohésion et de la stabilité de la société persane où ils jouent un rôle capital.

La femme

     Pour comprendre la situation de la femme en Iran, il ne faut pas oublier que la société y est en bouleversement. Malgré l'évolution des mœurs, l'Iranienne garde en beaucoup de domaines les réflexes de ses ancêtres. Son monde est un univers un peu différent du vôtre. En Iran les femmes peuvent se mêler à la vie publique; aller au cinéma, au concert, aux clubs sportifs et culturels. Pour elles, les distractions familiales sont très importantes; fêtes, mariages, promenades en famille, pique-niques. Elles se reçoivent aussi entre elles, papotent, boivent du thé, fument le narguilé, grignotent des douceurs et parfois dansent .

          

     Dès 1963, le droit de vote a été accordé à toutes. En 1967, les droits civiques leur étaient reconnus: elles peuvent même travailler sans l'accord de leur mari. D'ores et déjà de nombreuses carrières sont ouvertes aux Iraniennes.

     D'un bout à l'autre de l'Iran, les femmes vaquent à leurs occupations, couvertes du tchador, un ample tissu souvent de couleur terne, léger, couvrant tout le corps, des pieds jusqu'à la tête. Il est à signaler que le tchador n'était jamais obligatoire en Iran , et aujourd'hui il ne l'est pas non plus. Ce n'est pas l'innovation de la République islamique; il suffit en effet de voir les peintures historiques du pays pour comprendre que les femmes ne l'ont pas soudainement adopté en 1979. Avant la Révolution, les femmes qui portaient le tchador étaient plus nombreuses!

     Les Iraniennes de l'ancienne génération n'accepteraient pas de sortir sans leur tchador. Le voile est un symbole de respectabilité auquel beaucoup tiennent encore; c'est une question de convenances. Les villageoises, pour travailler, croisent les pans sur la poitrine et les nouent autour du cou. En Iran , la plupart des femmes mettent le tchador volontairement, celles qui sont obligées, par leur mari ou par l'administration où elles travaillent, sont rares. Ce réflexe tend d'ailleurs à disparaîre dans les grandes villes en premier lieu. Les filles d'aujourd'hui préfèrent le foulard.

    

     Les touristes sont surpris par la gentillesse, la vivacité et le naturel des jeunes filles qui viennent leur poser beaucoup de questions et leur demander de faire des photos avec eux. Ceci efface sans doute de l'esprit du voyageur la mauvaise impresssion que donnent les médias étrangers sur les Iraniennes. 

Le mariage     

     Le mariage apporte aux jeunes une nouvelle vie. De nos jours, en général les jeunes se choisissent et se mettent d'accord, à l'avance (notamement dans les grandes villes) sur le mariage, ensuite le jeune homme demande à ses parents de revendiquer officiellement la main de sa bien-aimée. Les parents demandent  donc à ceux de la fille de fixer un rendez-vous (le premier rendez-vous s'appelle “ khasté gari ”). Si la proposition est agréée, les familles se visitent, se parlent, et donnent la permission aux jeunes de donner également leur avis.

     Après la première visite, les parents de la fille commencent à faire une enquête sur le garçon. Ils posent des questions à ses voisins, à ses copains et à ses collègues. Si les réponses sont satisfaisantes, ils donnent leur consentement aux parents du garçon. A partir de ce moment, les jeunes deviennent fiancés. Les familles se donnent un autre rendez-vous pour fixer le douaire et la date du mariage (le deuxième rendez-vous s'appelle “ mahr boran ”: assigner le douaire). Les frères, les sœurs, les oncles, les tantes et les grands-parents des fiancés sont invités pour donner leurs avis. C'est la famille de la fiancée qui propose le prix. Si le prix de mahrieh (douaire) convient à la famille du fiancé, les deux parties établissent un contrat, et on fixe enfin la date du mariage. Cette cérémonie, à laquelle n'assistent  que les membres les plus âgés de la famille, a lieu d'ordinaire dans la maison de la jeune fille.

     La veille du mariage, il y a une fête qui s'appelle " hana bandan " (littéralement, mettre du henné). Pour cette fête, les proches sont invités. Le marié s'asseoit sur une chaise entouré des invités, et puis quelqu'un qui est spécialiste, lui met du henné sur la tête et les mains.  Les autres chantent et dansent autour de lui. C'est le même protocole pour la mariée qui est réalisé à part par les femmes.

     Beaucoup de familles ne donnent pas grande importance au mahrieh, en revanche certains proposent un prix tellement extravagant que le fiancé renonce au mariage, car si un jour il veut divorcer, il doit le restituer sauf si sa femme ferme les yeux. Le mahrieh est confirmé par l'Islam mais l'interprétation actuelle est loin de sa signification originelle: “La femme s'offre tout entière à l'homme donc l'homme lui est toujours redevable.” Elle peut demander le mahrieh quand elle veut, mais l'amour conjugal est tellement fort que la femme ne le demande pas sauf dans le cas de divorce (même dans ce cas beaucoup de femmes s'en passent).

     Il peut s'écouler des mois avant que ne soient célébrées les épousailles. C'est une bonne occasion pour mieux se connaître. Dès lors, les fiancés ont le droit de sortir ensemble sans avoir de rapport intime, car il arrive que les fiancés renoncent au mariage et se séparent. Selon l'Islam, avant le mariage, il est interdi d'avoir des relations sexuelles: “ce qui réjouit le cœur semble beau à l'œil”. 

Ici, la dot n'est pas obligatoire mais toutes les mariées en apportent. Elle est considérée comme une subvension de la part des parents de la mariée pour l'installation et le bien-être du jeune ménage. Les frais des fêtes du mariage sont en général payés par le marié. Le jour du mariage une cérémonie a lieu dans le “bureau de mariage” ou au domicile. La mariée attend que le mollah lui demande son consentement. Après deux refus conventionnels, elle accepte la troisième fois. Le mariage est ainsi conclu par procuration. Les mariés, les pères et les trois témoins doivent signer le “livret de la famille”. Suivent les réjouissances coutumières.  

     En Iran le mariage est religieux et les étapes officielles se déroulent dans un "bureau de mariage" régi par un mollah.   Les cérémonies principales sont celles des épousailles et de la consommation du mariage, c'est-à-dire, d'ordinaire, le moment où la jeune femme (l'épouse) est conduite à son nouveau foyer. A ce moment ont lieu les plus grandes réjouissances.

     Le mariage et le divorce sont régis par une même législation pour les hommes comme pour les femmes. En 2003, il y avait un divorce sur 10 mariages. En Iran , c'est très mal vu d'être polygame bien que ce soit autorisé par l'Islam. Dans ce domaine, une grande évolution s'est faite. A l'heure actuelle, les polygames sont très rares. Avoir une maitresse est considéré comme une malheur, mais on préfère parfois cette solution au divorce.

     Pour la grande majorité, la stérilité reste une tare très grave et innombrables encore sont celles qui se livrent à diverses pratiques médicales et pieuses pour la conjurer. Il arrive qu'une femme stérile demande à son mari de se remarier pour avoir des enfants, et il est arrivé qu'elle demandait, elle-même, la main d'une fille pour remarier son mari! Si la femme est stérile et que le mari décide de se remarier, il garde sa première femme et ne propose jamais le divorce. Dans ce cas c'est la femme qui le propose.

Les enfants 

     Les enfants restent jusqu'à l'âge de 7 ans sous l'autorité exclusive des femmes. Jusque là, on ne leur demande pas grand-chose. Les Iraniens adorent les petits et les parents se donnent un mal fou pour leur assurer éducation et bien-être. Les familles de la nouvelle génération s'en tiennent à un ou deux enfants pour maintenir un niveau de vie raisonnable: c'est facile de faire des enfants, mais difficile de les éduquer.

     Aux yeux des Iraniens, la famille garde une importance considérable. C'est pourquoi on trouve un coin réservé aux familles dans certains restaurants. Dans les maisons de thé des campagnes, des bas-flancs sont disposés dans les jardins à cet effet. C'est une commodité que l'on met à la disposition des clients. En Iran , l'individu n'est jamais isolé. Il est lié par un ensemble de devoirs et de droits à cette communauté assez large où tous sont solidaires.  

La maison

     La disposition de la maison citadine révèle les mêmes préoccupations. Des tapis couvrent le sol. Ce confort au ras du sol est malheureusement renié par les gens aisés qui entassent les “meubles”, massifs et tarabiscotés à l'envie. En général, dans les maisons où le sol est couvert de tapis, la destination des pièces n'est pas bien définie; chacune pouvant servir tour à tour de chambre à coucher, de salle à manger ou de salon.

     Avant la production du pétrole et du gaz, les Iraniens se servaient du korsi . Le korsi iranien est un dispositif original qui permet à toute le monde de passer la mauvaise saison sans problème. Imaginez un brasero sur lequel est posé une table basse, elle-même recouverte d'une immense couverture. On glisse les pieds sous le bâti de bois, couverture tirée jusqu'au menton, le dos calé par des coussins. Les ménagères réussissent, paraît-il, à faire leur cuisine sur un réchaud sans quitter la tiédeur du korsi! Un seul inconvénient: on n'a plus aucune envie d'en sortir. Rares sont les villages où le korsi est encore utilisé.

     Il y a moins d'un siècle, le birouni , appartement du maître où il traîtait ses affaires, était rigoureusement séparé de l' andarouni , domaine de la famille, ce dernier gardé par de petits garçons chez les gens de qualité. Ces domestiques spéciaux appartenaient surtout aux marchands très riches qui logeaient les caravaniers et aux dignitaires de haut rang qui recevaient les fonctionnaires. Bien que cette coutume ne soit plus suivie à l'heure actuelle, la partie de la maison où se tient la famille et les pièces de réception sont toujours séparées. L'Iranien réserve toujours les plus belles pièces de sa maison à ses hôtes même si cela signifie qu'elles ne serviront pas souvent. Dans les maisons les plus modestes, il y a toujours au moins une chambre d'amis. La disposition traditionnelle de la maison a bien entendu été modifiée, mais la séparation entre les pièces où vit la famille et celles où les amis sont reçus a été conservée.

     Les Iraniens aiment les fleurs et les jardins, et même dans les cours de petites dimensions, on trouve quelques arbres, des fleurs et un bassin. Pendant la saison chaude, après la journée de travail, les Iraniens passent d'ordinaire l'après-midi dans les pièces fraîhes du sous-sol et ils dorment sur le toit en terrasse ou dans la cour.

Les rites funéraires

     Tout en conservant un caractère de simplicité, les cérémonies funéraires sont en général minutieusement réglées. Le défunt est immédiatemnt emporté par ses proches parents et ses amis au cimetière; puis il est levé et enterré. Selon les préceptes islamiques, ces rites doivent être accomplis de façon aussi simple et rapide que possible. Des services réguliers sont ensuite célébrés à la mémoire du défunt; on se réunit à la mosquée, ou à la maison du défunt, où on lit le Coran pour l'âme du mort. Des cérémonies commémoratives ont ensuite lieu trois, sept, quarante jours et un ans après le décès. Les proches parents et amis se rendent sur la tombe où on lit de nouveau des passages du Coran, et des aumônes sont distribuées aux pauvres.

La première rencontre

     En Iran, traditionnellement les hommes embrassent les hommes et les femmes embrassent les femmes, mais les hommes n'embrassent jamais les femmes, et vice versa, sauf s'ils sont d'une même famille.

     Les hommes ne tendent pas non plus la main aux femmes, et vice versa, sauf s'ils sont d'une même famille. Pourtant, ce dernier n'est pas une règle stricte et peut varier d'une famille à l'autre. Donc, au premier abord, les touristes ne doivent pas tendre la main à qeulqu'un qui n'est pas de leur sexe, mais par contre si un Iranien ou une Iranienne tendent la main à un (une) touriste, il peut répondre sans aucun souci.

Sèmnan

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Sèmnan

        Semnan est la capitale d'une province du même nom. Malgré sa grande taille, la province de Semnan n'est habitée pratiquement que dans sa partie la plus septentrionale. Le reste de la province est occupée par le Dacht-é Kavir, un désert de sel dont les conditions extrêmes de chaleur et d'aridité s'opposent à une forte présence humaine. Semnan était autrefois une étape vitale sur la grande artère transversale de l'Iran du Nord qui permettait aux caravanes de contourner le désert. Les monuments les plus intéressants de la ville sont la mosquée du Vendredi , la mosquée de Chah et la porte de Arg qui a seule survécu à la démolition de la citadelle. Sèmnan se trouve à 228 km à l'est de Téhéran.       

Damghan

     La petite ville de Damghan, à 105 km à l'est de Semnan, intéressera particulièrement les amateurs d'architecture islamique, car elle conserve des constructions d'époques abbasside et seldjoukide. Le site de Damghan est occupé depuis la préhistoire et des fouilles ont été effectuées à Tappeh Hessar (4 e millénaire av. J.-C.), juste à l'extérieur de la ville. Damghan a également été identifiée comme le site probable de Hécatompylos, la «ville aux cent portes», centre hellénistique sous les Séleucides (330-250 av. J.-C.) puis capitale des Parthes vers 200 av. J.-C. Hécatompylos se trouvait sur l'une des principales voies de commerce reliant l'Asie centrale aux ports de la Méditerranée. Comme Semnan, Damghan a beaucoup souffert des tremblements de terre et des invasions des peuples d'Asie centrale.
     La mosquée Tarik Khaneh de Damghan est l'une des rares constructions du début de la période abbasside encore visible en Iran. Elle est considérée comme un exemple typique de transition entre l'art sassanide et l'architcture islamique. Parmi les constructions islamiques à Damghan, il faut mentionner la mosquée du Vendredi, les tours funéraires de Pir-é Alamdar (caractérisée par l'usage de motifs en brique) et des Quarante filles.

Bastam

A 70 km à l'est de Damghan, se trouve la petite ville de Bastam où l'on visitera le complexe du mausolée du Cheikh Bayazid-é Bastami (deux mosquées, une tour funéraire, deux mausolées et les restes d'une citadelle), un célèbre mystique du 9 e siècle. Son mausolée est un lieu de pèlerinage vivant.

Caravansérail

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Thèmes particuliers

Zour Khaneh (maison de la force)

Tchaï khaneh (maison de thé )

Novrouz (Nouvel An)

Achoura

Bazar                                                  

     Le bazar est l'un des chefs d'oeuvres de l'architecture iranienne. Dans toutes les villes d'Iran, il y a des bazars. Autrefois les bazars étaient situés dans le centre et constituaient la cour commerciale de la ville. Aujourd'hui les bazars qui ont conservé ce rôle sont rares.

     Autrefois les bazars se composaient d'une allée principale et de plusieurs allées transversales. De chaque côté de l'allée il y avait des ruelles parallèles à cette dernière, dénommées "ruelles de caravanes". L'allée principale du bazar donnait en général sur la route qui conduisait à l'entrée principale de la ville et les caravansérails s'édifiaient entre l'allée principale et les ruelles de caravanes. Ainsi les caravanes arrivaient directement aux caravansérails  et en sortaient de même.  La règle islamique de la concentration des commerces en un lieu unique, de leur ségrégation par professions dans certains bazars, est encore respectée. Les bazars sont toujours le centre de la vente de l'artisanat et le quartire le plus animé de la ville.

     Le plus grand bazar de l'Iran est celui de Tabriz. Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir ncore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Caravansérail

     Quel que soit le circuit, les touristes peuvent voir encore les vestiges des caravansérails qui longent les vieilles routes commerciales cachées souvent par les routes actuelles. A l'époque achéménide (550-330 av. J.-C.), Darius fonda le premier service postal en construisant des routes modernes jalonnées de caravansérails servant d'étapes aux voyageurs et aux facteurs. Si les plus anciens qui existent, datent des Sassanides (224-642 après J.-C.), la plupart de ceux qui sont encore debout et en bon état remontent au règne de Chah Abbas (1598-1629) qui en a fait construire 999. Ces constructions, souvent fortifiées, offraient une protection efficace contre les attaques de bandits. En ville, ils jouxtaient souvent le bazar de manière à faciliter le transfert des marchandises directement des animaux aux étals. On apprécie le calme de leurs petites cours, ornées d'un petit bassin à jets d'eau bordé de quelques arbres.

Qanat

     Le problème de l'approvisionnement en eau se posait déjà à une époque très ancienne en Iran . Pour étendre au maximum dans les plaines les possibilités de culture, les Iraniens sont passés maîtres dans la technique des galeries d'amenée des eaux souterraines, les qanâts. En Iran ces derniers ont vu le jour sur le plateau central vers le 8e siècle av. J.-C. et sont vraiment la technique nationale iranienne d'utilisation des eaux.

    Une solution bien adaptée au pays a été développée et reste aujourd'hui, à certains endroits, presque inchangée : la construction de conduites souterraines, ou qanâts, qui permettent de capter l'eau des nappes de piedmont (plaine alluviale glaciaire de pente faible) et de l'amener plus loin vers l'aval de la plaine. Il faut d'abord creuser un puits jusqu'à une source souterraine située en amont de l'endroit à irriguer puis un tunnel permettant d'apporter l'eau selon une inclinaison très douce, 0,5° au km. Le cours du qanât peut être suivi à la surface par une série de puits creusés, à intervalles réguliers, qui permettent aux ouvriers de respirer sous la terre, d'évacuer les déblais et d'entretenir les canaux.

       Certains qanâts peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres (maximum de 150 km dans la province de Khorassan) et descendre jusqu'à 300 mètres de profondeur (la meme région). Beaucoup d'oasis sont entièrement pourvues en eau par ces qanâts et ne dépendent pas de puits ou de sources naturelles. Le pays en compterait des milliers. Vu d'avion leur tracé apparaît très clairement, jalonné par l'alignement des alvéoles boursouflées qui sont les orifices des puits.

       La convergence des qanâts, organisée vers des points appropriés, permet de développer de grandes oasis car la vie iranienne est placée tout entière sous le signe de l'aridité. Un critère significatif en est la limite de l'agriculture dépendant des pluies. La plus grande partie du pays se trouve au-delà de cette limite, et la culture n'y est possible qu'avec le secours de l'irrigation. Auparavant, le surplus de l'eau était orienté vers divers quartiers à tour de rôle pour remplir les réservoirs publics.

       Non seulement la réparation des anciens, mais même la construction de nouveaux qanâts demeure une nécessité et une pièce maîtresse de toute l'utilisation des eaux. Les calculs de rentabilité montrent que la rentabilité de la construction de nouveaux qanâts s'échelonne entre 7% et 25% par an, soit nettement plus que bien des barrages importants, surtout en année sèche. Le débit total des qanâts iraniens est évalué de 5 à 900 lit/sec.

     Le développement des procédés traditionnels, à côté des techniques nouvelles, demeure un impératif. L'édification et l'entretien des qanâts  posent des problèmes financiers considérables aux paysans. Elles doivent être assurées par des coopératives paysannes, aidées par des subventions gouvernementales sinon bientôt cette technique tombera dans l'oubli. Avec le développement des centres urbains beaucoup de qanâts ont été couverts par les constructions. Récemment on a eu recours à des puits profonds atteignant la nappe phréatique et amenant l'eau en surface avec des motopompes, mais les agriculteurs préfèrent les qanâts aux puits car ils n'ont besoin ni de carburant ni d'électricité pour couler sans arrêt.

Hammam

     Le hammam est une institution populaire des plus vivantes en Iran . Le plus ancien que nous connaissons est celui du palais Tatchar de Darius à Persépolis. Cette invention Iranienne a progressivement séduit tout l'Orient. C'est un lieu de détente accessible à tous, qui offre beaucoup plus que le service fonctionnel d'un bain douche municipal. Le hammam fait partie de la vie de tous les jours, des rites du mariage et des relevailles (convalescence) en un mot, on ne va pas uniquement au hammam par hygiène, mais bien pour une sorte de rénovation du corps, une manière de purification. A vrai dire, on y va aussi pour se distraire, pour retrouver des amis, pour bavarder. Certaines heures sont réservées aux femmes, d'autres aux hommes.

     Vous vous déshabillez, ne gardant pour tout vêtement que le "long" la grande étoffe rouge qui sert de pagne. Le client se livre d'abord à un prélavage consciencieux et lorsqu'il est prêt, il appelle le karégar qui se met à le masser avec vigueur, faisant craquer les articulations, pétrissant le dos et la poitrine d'une main experte. Ensuite, tandis que le baigneur repose sur le côté, l'impitoyable kissé kèche saisit un gant rêche enduit d'une argile spéciale, la "séfid ab" et se met en devoir de gommer les peaux mortes et les dernières impuretés de la peau. Le patient est alors savonné avec un nouet moussant (linge dans lequel on a placé une substance pour la faire infuser) puis sans crier gare, rincé à grands seaux d'eau très chaude. On sort de l'aventure détendu et léger. Les soigneurs masculins s'occupent des hommes, tandis que des femmes prennent soin de la gente féminine. Les mères de famille apprécient grandement le hammam qu'elles fréquentent avec toute leur progéniture. Elles y restent des heures, y rencontrent leurs amies, s'y font apporter du thé et des douceurs et papotent à en perdre haleine. Les hammams se composent :

- d'une salle d'entrée située au fond d'un couloir sinueux qui semble s'enfoncer dans les entrailles de la terre,

- d'une salle chaude comprenant un réservoir d'eau chaude et un réservoir d'eau froide,

- Au milieu de la salle d'entrée, servant aussi de vestiaire,  il y a un joli bassin avec des jets d'eau rafraîchissants.

     Malheureusement, les hammams traditionnels ne fonctionnent plus car les salles de bains les ont remplacés. Pour conserver le souvenir agréable des hammams d'antan, plusieurs d'entre eux se sont transformés en maison de thé.  

Badguir

     Les Iraniens utilisaient au mieux les données de la nature. La chaleur torride dans les villes désertiques de l'Iran a causé l'apparition des badguirs (tours du vent), ancêtres de la climatisation. Elles sont construites sur les toits et sont percées d'une série d'ouvertures dans la partie supérieure.        Les tours du vent sont un système de ventilation extrêmement efficace. Elles sont destinées à recueillir et à faire circuler le moindre souffle d'air dans les habitations. Le vent pénètre dans la tour placée parfois au-dessus d'un bassin d'eau, rafraîchissant ainsi l'air.  Les Iraniens ont inventé des réfrigérateurs pour boire glacé tout l'été, grâce aux réserves de neige ou de glace qu'on emmagasinait l'hiver dans des souterrains.

Yakhdan

     Certaines villes désertiques comme Kerman abritent des vestiges de yakhdan (glacière) qui sont en brique cuite. Elles sont ovales et enterrées à moitié. A côté de chaque glacière, il y a de grands murs pour ombrager les canaux peu profonds se trouvant à leurs pieds. Les jours où la température descendait au dessous du zéro, on mettait de l'eau dans les canaux et lorsqu'elle était gelée sous l'effet du froid on transférait les blocs de glace dans la glacière pour les conserver pendant l'été. Parfois même, on pressait la neige pour en faire la glace.

Zoroastrisme

jeudi, 13 septembre 2018 00:00

Le zoroastrisme

     Le zoroastrisme, parfois aussi appelé "mazdéisme", est la principale religion préislamique et fut fondé par le prophète “ Zarata Ouchtra ” (aujourd'hui appellé Zartocht ). Zarata signifie “doré” et Ouchtra “lumière”. Le dieu des zoroastriens s'appelle Ahoura Mazda . Ahoura, c'est-à-dire “créateur” et Mazda “sage. Avant l'avènement de Zoroastre, les Iraniens étaient polythéistes et adoraient les divinités célestes ou les éléments naturels (les forces de la nature) dont les plus importants étaient les suivants :

Anahita : déesse de l'eau et des fleuves,

Azar : dieu du feu,

Zamyad : dieu de la terre,

Vaillv : dieu du vent.

La vie de Zoroastre

     Les étapes principales de la vie de Zoroastre sont connues en partie grâce à l' Avesta , recueil des enseignements de la religion mazdéenne et de la prédication de Zoroastre . L'époque où vécut Zoroastre fait encore l'objet de contestations, mais nombre de spécialistes éminents estiment qu'il est né vers le 11e siècle av. J.-C. en Iran oriental. Il eut une révélation à l'âge de 30 ans et commença à propager sa religion.

     Zoroastre réforma les croyances aryennes. L'une des grandes réformes fut d'introduire l'idée du monothéisme dans le polythéisme des Iraniens. Il apparaît également comme un adversaire farouche de certaines pratiques religieuses, notamment le sacrifice des animaux et l'usage du haoma (boisson enivrante qu'on buvait lors des rites religieux). Pour Zoroastre, la mort dans la souffrance des animaux, est incompatible avec la doctrine de bonté et de sagesse du dieu auquel il est sacrifié. Quant au haoma, il égare les hommes par son effet enivrant.

    Les mages, dont dérive le mot magie, avaient recours à diverses pratiques pour se plonger dans l'extase religieuse dont l'usage du haoma. Fondamentalement conservateurs, les mages n'adoptèrent pas toujours les idées de Zoroastre. Ainsi, le sacrifice d'animaux fut maintenu et le culte du haoma fit sa réaparition.

     Les réformes de Zoroastre mettaient en danger les intérêts des princes et des mages polythéistes, c'est pourquoi, à l'âge de 42 ans, il fut obligé d'émigrer, avec ses amis fidèles, à Bactriane (en actuel Afghanistan ). Au début il eut peu de succès, mais la conversion du roi de Bactriane et sa cour à sa foi en causa le développement de telle manière que sa religion s'implanta solidement non seulement en Perse, mais aussi en Asie centrale. Par ses positions radicalement opposées aux croyances traditionnelles, il provoqua des réactions vives et fut assassiné, lors d'une prière dans un temple du feu, à l'âge de 77 ans.

Le Zoroastrisme avant et après l'Islam

     Grâce aux souverains sassanides (224-642), au 3e siècle après J.-C., le zoroastrisme devint une véritable religion d'Etat avec une théocratie organisée autour des mages. La compilation à cette époque de l' Avesta à partir de textes d'origines diverses, contribua à fixer l'orthodoxie de ce zoroastrisme d'Etat. 

     Si les zoroastriens furent reconnus, après l'arrivée de l'Islam, comme "gens du livre" et donc libres de pratiquer leur culte, un grand nombre d'entre eux se convertirent néamoins. L'adhésion à la foi islamique apportait des avantages financiers et sociaux importants. Le durcissement ultérieur de l'Islam contraignit à des conversions massives et des mouvements d'émigration vers l'Inde dès le 8e siècle. C'est pourquoi le zoroastrisme perdit graduellement des fidèles, et en arriva à n'être plus pratiqué que par une petite minorité.

Malgré son importance historique considérable, le zoroastrisme n'a donc plus aujourd'hui qu'assez peu d'adeptes. Ils sont actuellement au nombre de 66 000, principalement installés dans la région de Yazd et de Kerman . Une communauté importante de Zoroatriens est établie en Inde (en patriculier dans l'Etat de Gujarat et Bombay ). Appelés Parsis, ils descendent des Zoroastriens qui préférèrent fuir la Perse plutôt que de se convertir à l'Islam. Les communautés zoroastriennes d'Iran et d'Inde ont entretenu des relations proches et au 20e siècle, les Parsis ont fourni un soutien financier important à leurs coreligionnaires iraniens.

Les principes du zoroastrisme

L'unicité de Dieu

La croyance en la mission de Zoroastre

La croyance en la resurrection

Le dynamisme de la création (la création est éternelle, sans commencement et sans fin.)

Le perfectionnement progressif (La victoire finale du bien sur le mal)

Le dualisme moral (c'est le choix incorrect de l'homme qui crée le mal, Ahoura Mazda ne crée que le bien.)

Le libre arbitre et le châtiment (L'homme est doué de libre arbitre et le choix de la voie à suivre lui appartient entièrement, donc chacun est responsable de ses actes.)

La philosophie zoroastrienne

     D'après la philosophie zoroastrienne, dans le monde il y a deux forces contradictories : le bien ou Spanta Maillnyou (lumière) et le mal ou Angra Maillnyou (ténèbres). Le but essentiel de Zoroastre est de rapprocher du bien et éloigner du mal. Le bien oriente vers "la bonne pensée, la bonne parole et la bonne action" (C'est le résumé de l'enseignement moral du zoroastrisme.) et le mal (mauvaise pensée, mauvaise parole et mauvaise action) détourne les esprits faibles du droit chemin.

     Pour les Zoroastriens, l'univers n'est en fait que le théâtre de ce combat fondamental, et tous les actes de l'homme revêtent un caractère moral qui influe sur l'issue de la bataille cosmique. Spanta Maillnyou, source de toute bonté, de pureté et de lumière, mène une lutte incessante contre Angra Maillnyou, source du mal et des ténèbres, dont il triomphera finalement.

L'Avesta    

     Les textes fondateurs du Zoroastrisme sont regroupés dans l'Avesta (c'est-à-dire religion solide). On y trouve l'ensemble des textes liturgiques et les "chants versifiés" ou Gatha . Les Gatha et plusieurs prières, composés par Zoroastre, constituent la partie fondamentale de l'Avesta, et donc la base du Zoroastrisme. Les autres chapitres de l'Avesta furent écrits par les religieux zoroastriens.

Les prières quotidiennes

     Les zoroastriens font la prière cinq fois par jour :

du lever du soleil à midi,

de midi à 15 heures,

de 15 heures au coucher du soleil,

du coucher du soleil à minuit,

de minuit au lever du soleil.

Temple du feu

     Les Zoroastriens considèrent le feu comme le symbole par excellence de Ahoura Mazda car c'est le seul élément qui éclaire, purifie et ne se pollue pas. Le feu (la lumière : le bien) indique le droit chemin tandis que les ténèbres (le mal) nous en détournent. Le feu combat l'esprit du mal, Ahriman, et supprime les ténèbres. Aujourd'hui encore, une flamme brûle continuellement dans leurs temples et, de façon générale, ils ont un amour particulier pour la lumière sous toutes ses formes. C'est pourquoi on les appelle parfois les “adorateurs du feu”. En réalité, ils n'ont jamais adoré le feu, mais ils le respectent en tant que symbole de pureté.

Les fêtes nationales

Novrouz : le nouvel an, le jour de la création du monde (20 mars)

Mehrgan : la fête de la récolte (1 octobre, 10ème jour de l'automne)

Tirgan : le solstice d'été (21 juin)

Yalda : le jour de la création du soleil (20 décembre, le solstice d'hiver)

Sadeh : le jour de la création du feu (30 décembre, 10ème jour de l'hiver)

Tours du silence

     Les tours du silence ( Dakhmeh ) appartiennent aux usages funéraires des Zoroastriens. Elles ont été construites, aux endroits les plus élevés et éloignés des villes, pour se débarrasser des cadavres des défunts. Les défunts des zoroastriens ne pouvaient être ni incinérés, ni enterrés, ni jetés à l'eau car le contact de leur corps souillerait le feu, la terre et l'eau considérés comme éléments sacrés. Les Zoroastriens accordent une grande importance à la pureté, et leurs rites religieux mettent l'accent sur la pureté des quatre éléments (le feu, la terre, le vent, l'eau).

     Quelques heures après le décès, le cadavre était amené jusqu'au pied de la tour où une cérémonie rituelle avait lieu en présence des parents et amis du défunt. Le cadavre était ensuite porté par les moubèd (prêtres zoroastriens), portant une flamme, jusque dans une tour circulaire à ciel ouvert où on les abandonnait aux animaux sauvages principalement aux vautours. Après le décharnement, on rassemblait les ossements desséchés par le soleil, pour les jeter dans un trou circulaire au centre de la tour. Enfin pour la désinfection, on mettait de l'acide dessus. Le sol des tours est plat et en pierre évitant ainsi le contact avec la terre. Cette pratique n'a plus cours aujourd'hui. 

     Autrefois, lorsque les tours étaient employées, seuls les moubèd y'avaient accès mais elles sont maintenant ouvertes au public. Dans les années 1960 la coutume d'exposer les corps était progressivement remplacée par l'inhumation. Les tours du silence servirent jusque vers 1987 et après cette date, les morts zoroastriens ont été enterrés dans les cimetières.

Les avantages des tours d'après les Zoroastriens :

Nourrir les animaux.

Echapper aux problèmes hygiéniques (la décomposition du corps entraîne la pollution

de l'eau et de la terre).

L'enterrement prend de la place, et par conséquent la terre devient stérile.

Le calendrier zoroastrien

      Les anges occupent une grande place dans le Zoroastrisme. Pour eux, il existe une hiérarchie compliquée d'êtres angéliques. En outre, chaque mois et chaque jour porte le nom d'un ange ou d'un archange ou d'Ahoura Mazda. Les 1er, 8e, 15e et 23e jours de chaque mois sont des jours saints. Il s'agit des jours où le nom du jour et du mois sont le même.

     Aujourd'hui encore, les mois du calendrier persan ont gardé les noms des anges du Zoroastrisme. Ils sont les gardiens de la nature et de l'homme, ils forment l'armée d'Ahoura Mazda et combattent les forces d'Ahriman (le démon). Le calendrier zoroastrien commence à l'équinoxe du printemps et se fonde sur une année solaire de 12 mois et de 30 jours chacun et il n'est pas découpé en semaine.

     Les archanges zoroastriens s'appellent emchaspand et sont au nombre de six. Avec Ahoura Mazda, ils forment un groupe de 7 d'où le chiffre symbolique de 7 dans la littérature persane. Ces archanges sont les suivants: bahman (bonne pensée), chahrivar (l'empire désiré), esfand (l'abandon généreux), khordad () et mordad (l'immortalité).

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